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Compte tenu des mesures d'asphyxie économique du blocus exercé par les États-Unis contre notre pays, la Banque centrale de Cuba (BCC) a annoncé la suspension temporaire, à partir du 21 juin 2021, de l'acceptation des dépôts bancaires en espèces en dollars étasuniens
Auteur: Yudy Castro Morales | internet@granma.cu
Auteur: Yaditza del Sol González | yadidelsol@granma.cu
Auteur: Gladys Leidys Ramos Lopez | informacion@granmai.cu
Auteur: Mailenys Oliva Ferrales | internet@granma.cu
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Auteur: Ángel Freddy Pérez Cabrera | freddy@granma.cu
11 juin 2021 14:06:34
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Compte tenu des mesures d'asphyxie économique découlant du blocus exercé par les États-Unis contre notre pays, la Banque centrale de Cuba (BCC) a annoncé la suspension temporaire, à partir du 21 juin 2021, de l'acceptation des dépôts bancaires en espèces en dollars étasuniens.
« Du fait des obstacles imposés par le blocus économique des États-Unis qui empêchent le système bancaire national de déposer à l'étranger les liquidités en dollars étasuniens qui sont collectées dans le pays, la décision a été prise de suspendre temporairement l'acceptation des billets de cette monnaie dans le système bancaire et financier cubain », signale un communiqué publié par la BCC, diffusée dans le cadre de l'émission télévisée Mesa Redonda (Table ronde).
Par conséquent, ajoute le communiqué, « les institutions bancaires et financières cubaines cesseront temporairement d'accepter les dépôts en espèces en monnaie étasunienne.
« La mesure implique qu'à partir de cette date, les personnes physiques et morales, tant cubaines qu'étrangères, ne pourront pas effectuer des dépôts ou toute autre transaction en dollars étasuniens en espèces dans ces institutions. »
La BCC a précisé que cette mesure « ne concerne pas les opérations effectuées à travers des transferts ou des dépôts en espèces d'autres monnaies librement convertibles acceptées à Cuba, qui pourront continuer à être effectuées sans aucune limitation.
« Il s'agit d'une mesure de protection du système bancaire et financier cubain, qui ne s'applique qu'à la monnaie étasunienne en espèces, et non aux comptes existants dans cette monnaie.
« Les dépôts en dollars US détenus par des personnes physiques et morales ne sont en rien concernés par cette mesure. »
Selon le communiqué, il s'agit d'une « décision indispensable, en raison du fait que le système bancaire cubain, à cause des limitations imposées par le blocus économique, commercial et financier des États-Unis, a vu ses possibilités de déposer dans les banques internationales les billets en dollars étasuniens collectés sur le territoire national restreintes à des extrêmes inhabituels depuis plus d'un an ».
« Durant cette période, le gouvernement de ce pays a renforcé les mesures coercitives du blocus, notamment dans le secteur financier. Une situation s'est créée dans laquelle il est devenu de plus en plus difficile pour Cuba de trouver des institutions bancaires ou financières internationales disposées à recevoir, convertir, gérer ou traiter des espèces en monnaie des États-Unis, en raison des effets extraterritoriaux du blocus et des mesures supplémentaires adoptées par les États-Unis au cours des quatre dernières années, qui, à ce jour, demeurent pleinement en vigueur. »
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Photo: Twitter
La BCC a ajouté que « la décision du gouvernement cubain, le 16 juin 2020, de supprimer le prélèvement de 10% sur le dollar étasunien en espèces, dans le cadre des mesures visant à faire face à la pandémie de COVID-19, a entraîné une augmentation des dépôts de cette monnaie dans les banques cubaines. »
« Le scénario est aggravé, en outre, par l'augmentation des montants en espèces en monnaie étasunienne qui entrent dans le pays en raison de l'interdiction décrétée par le gouvernement des États-Unis sur le flux régulier et institutionnel de l’envoi d’argent.
« Cette interdiction, qui fait partie des tentatives d'asphyxier l'économie cubaine et d’abaisser le niveau de vie de la population, a été établie par étape. Elle a commencé par l'imposition, le 6 septembre 2019, d’un plafonnement autorisé de 1 000 dollars par trimestre sur les transferts de fonds familiaux des États-Unis vers Cuba, et l'interdiction des transferts de fonds non familiaux.
« Dans le but de restreindre davantage le flux des envois d’argent, le 3 juin 2020, le Département d'État des États-Unis a inclus l'entreprise Fincimex dans la liste des entités cubaines faisant l’objet de restrictions, créée en 2017 par ce même Département, qui pointe les entités de notre pays avec lesquelles il est interdit à toute personne physique ou morale soumise à la juridiction des États-Unis d'entretenir une relation. »
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Photo: Twitter
« Par la suite, le 28 septembre 2020, une mise à jour de cette liste d'entités cubaines soumises à restrictions a été annoncée, avec l'ajout de la société American International Services, également connue sous le sigle AIS. »
Le communiqué de la BCC rappelle aussi que « le 23 octobre 2020, le Département du Trésor des États-Unis a modifié les contributions pour le contrôle des avoirs cubains, afin d'empêcher les personnes soumises à la juridiction étasunienne de traiter les envois d’argent vers et depuis Cuba impliquant des entreprises figurant sur la liste des entités cubaines soumises à restrictions du Département d'État ».
« En vertu de ces mesures, le 27 novembre 2020, les envois d’argent à Cuba depuis les États-Unis par l'intermédiaire des institutions financières souverainement désignées par le gouvernement cubain à cette fin ont été interrompus. »
« Le 21 décembre 2020, le Département du Trésor des États-Unis a inscrit la société Fincimex sur la liste des entreprises nationales spécialement désignés, publiée par ce Département, une mesure supplémentaire qui interdit aux personnes physiques et morales relevant de la juridiction étasunienne d'effectuer des transactions avec cette société.
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« Le 1er janvier 2021, le Département d'État a inclus la Banque financière internationale (BFI) dans sa liste d'entités cubaines restreintes, date à laquelle cette banque a fait l'objet de restrictions supplémentaires et du refus de certaines banques dans diverses parties du monde de faire des opérations avec elle, en raison de l'effet extraterritorial et de la capacité coercitive du gouvernement des États-Unis.
« Le 11 janvier 2021, le Département d'État a inclus Cuba dans la liste qu'il publie sur les États qui, soi-disant, soutiennent le terrorisme, une action calomnieuse qui a pour effet pratique, entre autres, la réticence de diverses institutions financières et commerciales à entretenir des liens avec des entités cubaines, ce qui inclut les organisations qui se livrent à recevoir, traiter ou à opérer en devises étrangères en espèces. »
Dans ces circonstances, et compte tenu de la nécessité de maintenir la vitalité de l'économie nationale, souligne le communiqué, « le système bancaire cubain n'a pas d'autre choix que de suspendre temporairement l'acceptation de dépôts en espèces en dollars étasuniens, une monnaie dont la valeur d'usage a été extrêmement limitée ».
Par conséquent, "la durée de cette mesure dépendra de l'élimination des restrictions qui entravent le fonctionnement normal des procédures d'exportation de la monnaie étasunienne.
LE BLOCUS ET SON EFFET EXTRATERRITORIAL
Au sujet de la mesure adoptée par la BCC, Carlos Fernandez de Cossio, directeur général chargé des États-Unis au ministère des Relations extérieures, a déclaré qu'il s'agit d'une décision inévitable que notre système bancaire et financier doit prendre, motivée par les effets du blocus imposé par les États-Unis à notre pays.
Il a dénoncé le fait que l’objectif du blocus est d'asphyxier l'économie cubaine, rappelant que les nouvelles impositions mises en place sous l’administration de l'ancien président Donald Trump sont toujours en vigueur.
Marta Sabina Wilson Gonzalez, ministre-présidente de la BCC, a souligné quant à elle que parmi les mesures les plus incisives liées à la politique génocidaire de Washington, qui ont le plus influencé la situation actuelle, figure l’inscription de Fincimex, AIS et BFI sur la liste des entités cubaines faisant l’objet de restrictions.
À propos des deux premières institutions, elle a souligné qu’elles avaient été désignées par Cuba pour traiter les envois d’argent aux Cubains du reste du monde, et que les sachant sur cette liste, les contreparties des envois d’argent ont décidé de limiter leur activité.
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Photo: Twitter
Elle a également fait référence à l'empêchement pour les personnes physiques et morales sous juridiction étasunienne d'effectuer des opérations de transfert d’argent vers et depuis Cuba, ce qui ferme la possibilité de recevoir cet argent par les voies permettant à la population de recevoir ces sommes, qui restent sur des comptes bancaires cubains à l'étranger.
La décision adoptée, a-t-elle précisé, est liée au fait que l'argent a perdu sa valeur d'usage car, dans l’impossibilité de le placer sur des comptes à l’étranger, les opérations de commerce extérieur ne peuvent pas non plus être effectuées.
DEPUIS 2005, 35 BANQUES ÉTRANGÈRES ONT FERMÉ LA PORTE À CUBA
Pour sa part, Yamilé Berra Cires, vice-présidente de la BCC, évoquant les conséquences du blocus économique imposé à l'Île, a indiqué que depuis 2005, un total de 35 banques étrangères ont fermé leurs opérations avec Cuba.
Elle a précisé que 24 de ces banques l'ont fait sous l'administration Trump, et que 12 d'entre elles ont été pénalisées pour avoir effectué des opérations avec notre pays, dans tous les cas avec des amendes importantes, y compris de dizaines de millions.
Depuis 2017, a-t-elle rappelé, 106 banques ont annulé les mots de passe de messagerie, autrement dit le réseau international de communication financière entre les banques et les institutions financières au niveau international, avec les banques cubaines. Elle a expliqué que rien qu’en 2020 on compte plus de 190 actions de 95 banques étrangères contre le système bancaire cubain.
source : http://fr.granma.cu/cuba/2021-06-11/cuba-suspend-temporairement-lacceptation-des-depots-bancaires-en-dollars-etasuniens