Notre pays fait partie, avec le Venezuela et le Nicaragua, des pays affichant le taux de mortalité par COVID-19 le plus faible du continent
Auteur: Michel E. Torres Corona | informacion@granmai.cu
10 juin 2021 10:06:52
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Foto: Yudy Castro Morales
Chaque décès nous fait mal. Peu importe qu'il s'agisse d'une seule personne, peu importe son âge : chaque mort fait mal. C'est comme une blessure qui n'a pas cicatrisé, que l'on tolère depuis longtemps mais qui continue à faire mal. Chaque matin, nous assistons au rapport du Dr Duran et nous souffrons avec lui lorsqu'une famille perd une grand-mère, un fils, une femme. On en vient même à regretter, comme on regrette les trêves en temps de guerre, de ces jours où la mort était rare et où pourtant elle déclenchait toutes les alarmes.
Chaque décès nous fait mal car nous savons que, derrière le froid des statistiques, se cache un Cubain qui ne pourra assister à la fête de la victoire sur la pandémie. Et nous nous efforçons chaque jour de continuer à respecter les mesures sanitaires, bien que nous ayons déjà connu trop de mois de fatigue ; nous rappelons à l’ordre et critiquons ceux qui propagent la maladie par irresponsabilité, nous mettons en garde contre un éventuel effondrement de la « perception du risque » qui pourrait se produire avec la vaccination progressive dans tout le pays. Nous continuons à nous battre.
Chaque mort nous touche. Ce sont des coups durs que nous porte la vie, des coups comme la haine de Dieu (comme dirait le poète). Mais nous sommes toujours debout. Et, bien sûr, au caractère du Cubain, forgé après des décennies de lutte contre toutes sortes d'adversités, s'ajoute à un système de Santé public et gratuit, d'accès universel, qui a réussi à contenir les assauts de cette inique pandémie : des hommes et des femmes, des héros en blouse blanche qui n'ont connu en cette période fatidique que le sacrifice et le dévouement sans limite.
Et puis, bien sûr, l'espoir brille dans les seringues qui immunisent quotidiennement des milliers de nos compatriotes, l'espoir que nous apportent les scientifiques qui ont trouvé dans le socialisme et dans l'économie du savoir une plateforme pour s’épanouir en tant que professionnels, générer des revenus pour le pays et, surtout, contribuer à la santé de la population. Ce système de médecins et de scientifiques, forgé dans la Révolution, a été l'arme fondamentale des Cubains contre la COVID-19.
Chaque décès nous fait très mal, mais combien de décès ont été évités ?
Il suffit de regarder un graphique qui a circulé à profusion sur les réseaux sociaux, basé sur une étude de l'Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IMHE) de l'Université de Washington. Cuba fait partie, avec le Venezuela et le Nicaragua, des pays affichant le taux de mortalité dû à la COVID-19 le plus faible du continent.
Il n'y a pas si longtemps, ces trois pays ont été accusés, par un responsable étasunien, de constituer « l'axe du mal » en Amérique latine. Cuba, en particulier, était présentée comme « la mère de tous les maux », une sorte d'île satanique qui n'exportait que la haine et la mort. Cependant, la réalité, têtue, a infligé un cuisant démenti aux États-Unis : notre petit pays s'est consacré à l'envoi de coopérants de santé dans différentes parties de la planète, tandis que les pays riches ont refusé d'apporter leur aide et se sont limités à accaparé les vaccins.
Chaque décès nous cause une profonde douleur, chaque décès est une défaite. Mais à Cuba, pour chaque défaite, il y a des millions de victoires à raconter. Nous ne vivons pas dans une société parfaite, mais nous pouvons être fiers de vivre dans une société qui défie la mort chaque jour, et qui ne cesse de la vaincre.
source : http://fr.granma.cu/cuba/2021-06-10/cuba-dans-laxe-du-bien