L'Église en Colombie souligne la volonté de l'ELN d'engager le dialogue

L'Église en Colombie souligne la volonté de l'ELN d'engager le dialogue
 
Bogota, 23 mai (Prensa Latina) Le nonce apostolique, Luis Mariano Montemayor, a souligné la volonté de l'Armée de libération nationale (ELN) de discuter des questions que le gouvernement colombien pose comme condition préalable au dialogue, a rapporté un média aujourd'hui.

Dans une interview publiée dimanche par le journal El Espectador, le prélat a déclaré qu'en tant que représentant de l'Église catholique, il est en dialogue ouvert avec la délégation de l'ELN à La Havane et avec les groupes de guérilla présents en Colombie.

Concernant la confidentialité des réunions, il a précisé qu'elle n'est pas clandestine, elle est réservée pour protéger le dialogue, pour qu'il y ait de la liberté, pour protéger les gens, pour limiter les pressions, parce qu'il y a des gens qui ne veulent pas du dialogue et qui feront tout pour le torpiller.

Sur cette base, il a souligné qu'un récent communiqué du Haut Commissaire pour la paix en Colombie sortant, Miguel Ceballos, dans lequel il donnait des détails sur l'avancement des pourparlers avec l'ELN, l'a surpris.

Ils ont d'abord demandé une confidentialité maximale, puis ils ont pratiquement tout dit, a-t-il dit.

L'objectif de nos bons offices a été rempli, car l'ELN répond aux questions posées par le gouvernement. Le gouvernement devra évaluer cela et dire ce qu'il va faire maintenant", a-t-il souligné.

À propos du processus de dialogue, il a expliqué que la pandémie et l'intervention de l'ancien président américain Donald Trump ont tout changé.

Il a réitéré sa satisfaction quant à la volonté de l'ELN de traiter avec l'église sur de nombreuses conditions préalables du gouvernement, le cessez-le-feu unilatéral pendant tout le mois d'avril et le fait qu'il a eu des conséquences très claires sur les opérations dans le territoire et même sur les forces de sécurité.

Il a également souligné le rôle des garants dans ce processus de négociations à la recherche d'une issue au conflit.

Sans Cuba, ce n'était pas possible. Sans la Norvège, ni l'un ni l'autre. Le Saint-Siège n'aurait absolument rien fait sans le consentement des garants. Cuba nous a d'ailleurs reçus comme des rois", a-t-il souligné.

En sa double qualité de secrétaire de la Commission nationale de conciliation nommée par la Conférence épiscopale et de délégué du nonce apostolique, le père Darío Echeverry a toujours été reçu par le ministre cubain des affaires étrangères (Bruno Rodríguez), a-t-il précisé.

Ils n'ont pas renoncé à leur rôle de garants, malgré le coût élevé qu'ils doivent payer pour le remplir. Et ils n'ont aucune raison de renoncer. J'insiste, "pacta sunt servanda" (locution latine, qui se traduit par "ce qui est convenu est obligatoire"), a-t-il fait remarquer.

ga/otf

source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=450882&SEO=iglesia-destaca-en-colombia-disposicion-del-eln-para-el-dialogo