En dépit des dommages occasionnés par le blocus et l'impact de la covid-19, Cuba ne renonce pas à connaître une croissance de l’ordre de 6% en 2021, a déclaré lors d'une conférence de presse, Alejandro Gil Fernandez, vice-Premier ministre et ministre de l'Économie et de la Planification
Auteur: Yudy Castro Morales | internet@granma.cu
26 mai 2021 13:05:32
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Photo: Germán Veloz Placencia
En dépit des dommages occasionnés par le blocus et l'impact de la covid-19, Cuba ne renonce pas à connaître une croissance de l’ordre de 6% en 2021, a déclaré lors d'une conférence de presse, Alejandro Gil Fernandez, vice-Premier ministre et ministre de l'Économie et de la Planification.
Faisant le point sur le comportement de l’économie au cours des quatre premiers mois de l'année, il a indiqué que la croissance du Produit intérieur brut pourrait être, compte tenu de la contraction de 2020, de l'ordre de 11%, de sorte que cela ne correspond pas à une augmentation considérable des niveaux d'activité, car l’économie restera en dessous du niveau d’activité de 2019.
Pour soutenir cette projection, le pays compte sur la reprise progressive du tourisme, qui prévoit l'arrivée d'environ 2,2 millions de visiteurs, associés aux résultats favorables des activités telles que les exportations de nickel et les services de télécommunications.
Il a rappelé que le blocus a maintenu toute sa pression, et constitue le principal obstacle au développement de l'économie, qui a subi au cours de l'année dernière des dommages dépassant 5,5 milliards de dollars, et durant la période quinquennale, 17 milliards de dollars.
Ces chiffres, a-t-il souligné, représentent entre 12 et 15 millions de dollars par jour et ont un impact sur tous les domaines, notamment sur la santé, les transports publics, les infrastructures hydrauliques et les investissements étrangers.
À propos de la lutte contre la covid-19, il a signalé que les dépenses associées s'élèvent déjà à 300 millions de dollars, alors que le Budget de l'État a dépensé quelque 2 milliards de pesos. Toutefois, a-t-il ajouté, le coût indirect, lié à la paralysie des activités et des services productifs, est beaucoup plus élevé.
Quant à la Tâche de réorganisation, Alejandro Gil Fernandez a réaffirmé que, bien qu'il y ait eu des problèmes de conception et de mise en œuvre, le peuple a également été écouté, certaines décisions ont été rectifiées, et on peut déjà percevoir certains aspects positifs, qui devraient être plus visibles à l'avenir.
Les exportations de biens ont augmenté par rapport à la même période en 2020, plus de 150 000 nouveaux emplois ont été créés et il existe un système plus efficace et plus transparent pour mesurer les coûts, a-t-il précisé.
Alejandro Gil a indiqué que quelque 1 300 entreprises ont réalisé des bénéfices au terme de la période, tandis qu'un peu plus de 500 affichent des pertes. Ce dernier chiffre, a-t-il dit-il, dépasse les chiffres d’autres périodes, sauf qu'avant la Tâche de réorganisation, de nombreuses entreprises, sans le savoir, avaient ce même comportement.
Concernant la pertinence de la mesure, il a expliqué que son report ou son application partielle aurait été plus traumatisant et plus déstabilisant, et il a souligné qu'il existe des problèmes, tels que la pénurie d'offres, qui ne doivent pas être imputés à la réorganisation.
Le vice-Premier ministre a fait remarquer que le taux de change officiel du dollar par rapport au peso cubain de 1x24 est maintenu, bien que sur le marché informel, étant donné l'impossibilité pour le pays de vendre des devises étrangères à la population, le taux oscille entre 50 et 60 pesos. Il a reconnu que les fortes limitations financières du pays n'ont pas permis de résoudre dans l'immédiat les restrictions d’offres dont souffre le marché.
Cependant, a-t-il dit, le gouvernement cubain n'a pas eu recours à des mesures néolibérales ou de choc, mais travaille à l'adoption de stratégies visant à accroître la production alimentaire, à augmenter l'efficience et à renforcer les entreprises d'État, ainsi qu'à l'articulation de ces dernières avec tous les acteurs économiques.
source : http://fr.granma.cu/cuba/2021-05-26/leconomie-cubaine-ne-renonce-pas-a-croitre-de-lordre-de-6