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Dans le cas du café Cubita, tous les emballages, quel que soit leur poids, répondent au même design, avec un format vertical, a précisé Diaz Gonzalez. Photo : Avec l'aimable autorisation de Cemex

Il y a quelques semaines, des images circulaient sur les réseaux sociaux d'un site web faisant la promotion du café Cubita, une marque cubaine de renommée mondiale, à 0,98 dollars le paquet. Le prix de vente, précisément, a suscité les premiers soupçons.

Comment était-il possible que ce produit soit vendu à ce prix, alors qu'un paquet de 230 grammes est vendu par Cuba à ses partenaires commerciaux à un prix compris entre 2,20 et 2,30 usd ?

La fraude a toujours existé, surtout lorsqu'il s'agit de produits très demandés sur le marché international, dont la qualité est largement reconnue, comme c'est le cas du café cubain, a déclaré à Granma Ruslan Diaz Gonzalez, gérant de l’Union d’entreprises de base (ueb) Exportation, appartenant à la corporation Cimex.

« L'important dans ce type de situation est que nous – en tant qu'exportateurs –, avec le partenaire commercial à l'étranger, prenions certaines mesures, tant commerciales que juridiques, pour éliminer ce genre de contrefaçons sur le marché. C'est ce que nous avons fait en l’occurrence », a-t-il précisé.

Selon le responsable, l'alerte leur est parvenue par le biais de réseaux sociaux et de publications en ligne, qui faisaient part de la commercialisation de paquets de café Cubita qui ne sont pas les originaux, d'abord sur les marchés aux États-Unis, puis au Canada, un pays vers lequel nous exportons ce produit.

Après avoir examiné les caractéristiques du paquet, selon l'image présentée sur le site, et analysé le prix de vente, nous avons immédiatement réalisé qu'il s'agissait de contrefaçon, a-t-il expliqué.

« Tous les produits cubains, et plus particulièrement ceux commercialisés par Cimex, répondent aux normes d'un manuel d'identité, ce qui permet, entre autres éléments, de déterminer leur origine et authenticité. »

Dans le cas particulier du café Cubita, nous le commercialisons sous différents formats : 230, 250, 460, 500 et 1 000 grammes de café torréfié, moulu ou en grains et tous les emballages, indépendamment du grammage, répondent au même design, avec un format vertical, a précisé Diaz Gonzalez.

« Cependant, en examinant la photo du produit annoncé sur le site web, nous avons remarqué que le paquet était horizontal et rectangulaire – ce qui ne correspond plus à l'identité de notre café – et qu'en outre, il ne répondait pas aux autres exigences en matière de conditionnement et d'emballage. »

Par exemple, a-t-il expliqué, les paquets ne portaient pas le sceau « Lo mio primero », qui caractérise les produits 100% cubains, et qui est situé sur le devant.

Les couleurs et le slogan du café Cubita n'étaient pas bien représentés, pas plus que le sceau d'exclusivité de l’entreprise qui commercialise ce produit sur le marché international, a-t-il ajouté.

« Il est habituel que, face à une tentative de contrefaçon, les clients finaux des produits cubains qui sont exportés fassent une personnalisation du paquet, ce qui permet de reconnaître la marchandise face à une éventuel contrefaçon, et donc de protéger la marque. »

En outre, le prix auquel le produit était vendu n'avait aucun rapport avec les prix d'exportation.

Le café Cubita présente une particularité en ce qui concerne la formation des prix, à savoir que tous les coûts associés sont inclus : production, transport, stockage, logistique, etc., ce qui donne le prix de vente, a signalé quant à elle Mali Suris Valmaña, responsable juridique du groupe Cimex.

« Par ailleurs, beaucoup de nos clients, dont le Canada, imposent une certaine taxe sur la commercialisation, en fonction de l'analyse de leurs coûts logistiques également. Par conséquent, le prix final ne peut jamais être inférieur à 2,20 dollars. »

À l’heure actuelle, a-t-elle dit, notre société mène une enquête sur les pratiques jugées trompeuses du site de vente en ligne, qui nous permettra d'obtenir des éléments suffisants pour évaluer les actions en justice, que nous entreprendrons par l'intermédiaire de notre agent de propriété industrielle Clain s.a.

AMÉLIORER LA PRODUCTION ET LA QUALITÉ

Même s'il était prévu de récolter 10 000 tonnes de café Oro l'année dernière, cet objectif n'a pas pu être atteint car les circonstances économiques actuelles du pays et du reste du monde en ont compliqué la concrétisation. Cependant, l'objectif de consolidation de ce produit d'exportation sur le marché international reste intact.

Elexis Legra Calderin, directeur de la Section du café, du cacao et de la noix de coco du Groupe d'agroforesterie du ministère de l'Agriculture, a indiqué que de nombreux efforts sont déployés pour améliorer la production, en dépit les obstacles qui se sont présentés cette année 2020 en plus des conditions climatiques qui ont affecté les cultures.

« Toutefois, nous souhaitons dépasser l'importante croissance de 2019, où nous avions enregistré une production de 9 477 tonnes, chiffre le plus élevé des 12 dernières années. En outre, pour 2021, nous nous proposons de collecter 11 000 tonnes », a-t-il dit.

Mais la tâche ne s'arrête pas là. Legra Calderin a ajouté que Cuba travaille sur un programme de développement qui vise à atteindre 30 000 tonnes de café Oro en 2030, et pour ce faire ils ont l'intention d'augmenter à 80 000 hectares la surface actuellement exploitée.

« La croissance productive est également basée sur l'introduction de technologies, telles que des systèmes d'irrigation pour atteindre jusqu'à 10 000 hectares, l'acquisition de pépinières technicisées, de centres de greffage, et la garantie de semences certifiées de haute qualité. »

À ces améliorations s'ajoutent des investissements dans les laboratoires de production de produits biologiques et dans l'industrie du traitement du café par voie humide et sèche, a-t-il affirmé.

Ainsi, Cuba continue à déployer des actions pour consolider sa place de pays exportateur, avec un produit internationalement reconnu au point que des contrefacteurs sans scrupules tentent d’usurper sa marque, ce qui ne saurait rester impuni, ce genre de pratique constituant une atteinte à la marque et au prestige du produit.

Une nouvelle usine de torréfaction est en service dans la Zone spéciale de développement de Mariel, dans le but de garantir la qualité et les volumes exportables exigés par les clients, tant pour le café Cubita que pour la marque Caracolillo, qui est également exportée par Cimex, a souligné Ruslan Diaz Gonzalez.

source : http://fr.granma.cu/cuba/2021-03-10/larnaque-du-faux-cafe-cubain
Tag(s) : #Cuba

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