Cuba et le monde face au blocus : « La bataille pour la justice nous unit »

« La lutte pour la

justice nous unit », a écrit le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez sur son profil Twitter, remerciant tous les compatriotes et amis du monde qui, ce week-end, ont uni leurs voix contre le blocus imposé par les États-Unis à Cuba.

En cette fin de semaine, dans une cinquantaine de villes partout dans le monde, des caravanes réclameront la fin du blocus contre #Cuba. Merci aux compatriotes de l’émigration, aux amis de toutes nationalités. La lutte pour la justice nous unit. #JuntosXCuba #NoMásBloqueo pic.twitter.com/2IwYka6KnT

— Miguel Diaz-Canel Bermudez (@DiazCanelB) 27 mars 2021

Le Malecon (front de mer) de La Havane s’est rempli ce dimanche de drapeaux cubains. Un message tricolore a ondoyé aux portières des voitures, sur les motos, les « cocotaxis », les vélos... Des pancartes en lettres capitales, faites à la main « criaient » haut et fort : « Fin au blocus ! », « Des ponts d'amour », « Cuba pour la vie ! »

Ainsi, sur le boulevard de front de mer havanais et dans plus de cinquante villes du monde, des caravanes et autres manifestations ont été organisées contre l'une des plus grandes injustices de tous les temps.

À l’appel de l'Union des jeunes communistes (UJC), le cortège est parti vers 10h du dock flottant de la Vieille Havane, près de l'Alameda de Paula, pour se rendre jusqu'au Torreon de La Chorrera, à l’autre bout du Malecon.

« Rêver et continuer un pays : les jeunes portent sur leur poitrine la phrase "Tu es le présent". Et nous constatons dans les faits qu'ils n'attendent pas l'avenir. Ils le font », a ajouté Diaz-Canel sur Twitter, ainsi que d'autres messages qui réaffirment la confiance en notre jeunesse et la certitude que « Cuba va ! ».

La marche a également été l’occasion de remercier les démonstrations de soutien reçus de différents pays contre la politique hostile du gouvernement étasunien et de célébrer les anniversaires de la création de l'UJC et de l'Organisation des Pionniers José Marti.

Ces caravanes en faveur de la demande cubaine de « mettre fin au blocus » sont nées, précisément, à Miami, il y a neuf mois, à travers une action contre le blocus, appelée « Des ponts d’amour », lancée par un cubano-américain, Carlos Lazo, et depuis lors, chaque dernier dimanche du mois, elles comptent plus de participants, sur tous les continents.

« Nous, les jeunes Cubains, nous aurons toujours des motivations pour livrer bataille, pour réclamer nos droits, pour continuer l’œuvre de la Révolution », a déclaré en fin de parcours le Premier Secrétaire du Comité national de l'UJC, Diosvany Acosta Abrahante.

Le ministre cubain des Relations extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique, a également déclaré que le blocus, en pleine pandémie, « entrave nos efforts, fait obstacle à nos résultats, tant en matière de prévention que de traitement et de production de vaccins ».

Parmi les manifestants, Ana Fidelia Quirot, une authentique Cubaine, au-delà de la championne mondiale de course, a affirmé : « tous ceux qui se sentent reconnaissants, sportifs ou non, devraient être présents ici », et une petite fille, tenant la main de ses parents, a déclaré que « le blocus, c’est ériger des murs », alors que le monde demande de construire des ponts.

« Jusqu'à quand le gouvernement des États-Unis va-t-il maintenir le blocus économique contre Cuba ? » a demandé Babis Vorreas, de Grèce, membre du Comité international Paix, Justice et Dignité des peuples, tandis que Benito Alvizar Novo, vice-président du Club des Lada de Cuba, a souligné que « cette politique génocidaire et unilatérale des États-Unis vise à nous asphyxier par la faim et les difficultés, mais ils n'y parviendront pas ».