Le meurtre de la conseillère Marielle Franco reste impuni au Brésil
Brasilia, 8 décembre (Prensa Latina) Le meurtre à Rio de Janeiro de la conseillère noire et défenseuse des droits de l'homme Marielle Franco se poursuit aujourd'hui en toute impunité, mille jours après avoir été perpétré et sans que l'auteur intellectuel du crime soit connu.
Franco, du Parti du Socialisme et de la Liberté (PSOL), et son chauffeur Anderson Gomes ont été tués dans un quartier du centre de Rio dans la nuit du 14 mars 2018.
Treize tirs d'une mitraillette HK MP5 de haute précision, utilisée uniquement par les forces de police d'élite, ont touché le véhicule dans lequel ils se déplaçaient.
La militante rentrait chez elle après avoir participé à un débat avec des jeunes femmes noires lorsque sa voiture a été touchée : elle a reçu une balle dans la tête et le conducteur dans le dos.
En ce mardi, on ne sait toujours pas qui est l'auteur intellectuel de l'attentat sur lequel enquêtent la police civile et le ministère public à Rio.
Pendant ces presque trois ans, l'enquête met en évidence la participation de miliciens des forces de sécurité.
Au moins trois hommes politiques de Rio sont considérés comme suspects dans la planification de l'exécution : le conseiller Marcelo Siciliano, l'ancien conseiller Cristiano Girão et l'ancien député Domingos Brazão, membre de la Cour des comptes de l'État. Tous nient être impliqués.
Le 14 mars 2019, le policier à la retraite Ronnie Lessa et l'ancien officier militaire Élcio Queiroz ont été arrêtés, accusés d'être les auteurs matériels du crime.
La motivation de l'effusion de sang n'est pas encore claire, mais Franco aurait été tué pour son activisme en faveur des droits de l'homme.
Selon les promoteurs Simone Sibilio et Letícia Petriz, qui étaient chargés de l'enquête, les motifs qui ont conduit aux crimes étaient liés aux causes que l'activiste défendait.
L'affaire a eu des répercussions internationales et a fait de la sociologue et de la féministe un symbole politique dans la lutte pour les droits humains et la plus grande participation des femmes noires dans les espaces de pouvoir au Brésil.
Après mille jours, la question : "Qui a ordonné l'assassinat de Marielle Franco ? reste sans réponse.
oda/ocs
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