Pour la paix au Haut-Karabakh : nous exigeons que l'Azerbaïdjan et la Turquie respectent le cessez-le-feu et la trêve humanitaire.

Pour la paix au Haut-Karabakh : nous exigeons que l'Azerbaïdjan et la Turquie respectent le cessez-le-feu et la trêve humanitaire.
23 octobre 2020
La reprise de la guerre dans le Caucase à la suite de l'attaque de l'armée azerbaïdjanaise sur le Haut-Karabakh a créé une situation grave qui pourrait s'étendre à la région. La proclamation en 1988 de l'indépendance de cette région à majorité arménienne, alors intégrée à la République soviétique d'Azerbaïdjan, a fait suite à la guerre entre les nouveaux États d'Arménie et d'Azerbaïdjan apparue en 1991, une conflagration à laquelle il avait été mis fin provisoirement par les accords de Bichkek de mai 1994, ratifiés par le groupe de Minsk, gelant un dangereux conflit qui, un quart de siècle plus tard, n'était toujours pas résolu. À l'heure où le monde est confronté à la propagation rapide de la pandémie de Covid-19, la dernière chose dont les populations touchées ont besoin est le déclenchement de nouvelles guerres qui n'apportent que désolation.

La reprise des hostilités le 27 septembre dernier, avec l'utilisation de l'artillerie, de l'aviation et des drones, a déjà fait des centaines de victimes, la destruction de zones habitées, d'écoles, d'hôpitaux et d'infrastructures, et la déclaration de la loi martiale sur les territoires azéri et arménien, ainsi que l'intervention des troupes turques en soutien à l'armée azerbaïdjanaise, de même que les bombardements aveugles, qui ont même touché d'autres pays de la région, comme l'Iran, menacent de prolonger à nouveau la guerre. Après les deux cessez-le-feu humanitaires convenus entre les deux parties en octobre, les affrontements armés entre les troupes azéries et arméniennes sont revenus.  

Le conflit entre Arméniens et Azéris est aggravé par le fait que les oléoducs et gazoducs qui transportent le pétrole et le gaz de la mer Caspienne vers l'Europe et les marchés internationaux passent à quelques kilomètres au nord du Haut-Karabakh, dans une région où d'autres guerres sont encore ouvertes, en Syrie (où les troupes américaines sont illégalement déployées), et en Irak (qui compte également des unités militaires américaines), et dont l'expansion incontrôlée a atteint le nord de l'Iran, s'ajoute l'intervention militaire de la Turquie (un pays membre de l'OTAN, qui intervient déjà illégalement dans la guerre en Syrie, dans le nord de l'Irak et dans le chaos créé par l'intrusion occidentale en Libye) qui bombarde les positions arméniennes, s'immisce dans le conflit d'un autre, aggravant la situation. Le président turc Erdogan a ajouté à la tension en accusant le groupe de Minsk et Moscou, Paris et Washington d'armer et de soutenir l'Arménie.

La paix doit être assurée dans le Haut-Karabakh. Il est urgent qu'en plus de l'aide à la population civile et des efforts déployés par le Comité international de la Croix-Rouge, les organismes internationaux et d'autres États, principalement la Russie, la France, l'Union européenne et les États-Unis, articulent des mécanismes de négociation pour mettre fin à la guerre.

Le Parti communiste espagnol considère que les institutions internationales et les principales puissances doivent faire pression sur l'Azerbaïdjan et la Turquie pour qu'ils respectent le cessez-le-feu et la trêve humanitaire signés le 18 octobre, qu'ils cessent les bombardements et les offensives militaires et qu'ils réactivent immédiatement les négociations au sein du groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l'OSCE.

Le Parti communiste espagnol appelle le gouvernement espagnol, l'Union européenne et les gouvernements participant au Groupe de Minsk à s'impliquer activement dans la recherche d'un cessez-le-feu rapide et définitif qui ouvrira la voie aux négociations. Le PCE estime que la résolution de la question du statut final du Haut-Karabakh devrait se faire à la table des négociations, avec la participation de la population concernée et des gouvernements de Erevan et de Bakou, ainsi que des pays garants du Groupe de Minsk. La résolution du conflit doit assurer la paix dans la région, satisfaire les justes exigences des parties et garantir les droits de l'homme de tous les habitants de la région.

source : https://www.pce.es/por-la-paz-en-nagorno-karabaj-exigimos-a-azerbeijan-y-turquia-que-respeten-el-alto-el-fuego-y-la-tregua-humanitaria/