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6 octobre 2020
Tribune du peuple

Le Parti communiste vénézuélien a fait une déclaration ce lundi 5 octobre sur le projet de loi anti-blocus que le Président de la République, Nicolás Maduro, a présenté à l'Assemblée nationale constituante.

Dans une émission diffusée en direct, le secrétaire général du PCV, Oscar Figuera, a averti : "Nous devons manifester avec toute la responsabilité envers le pays que la loi anti-blocus, loin de représenter une action de protection des intérêts du pays (...) constitue un grave recul qui va aggraver les vulnérabilités économiques du pays face à ses agresseurs extérieurs, alors qu'en même temps elle transfère encore plus le poids de la crise et des sanctions sur les épaules des travailleurs et du peuple en général".

Vous trouverez ci-dessous un communiqué de presse complet :

Par le biais de ce communiqué, le Bureau politique du Parti communiste du Venezuela (PCV) fait connaître aux travailleurs du pays, aux médias et à l'opinion publique en général, sa position sur la proposition de loi présentée devant l'Assemblée nationale constituante par le président Nicolás Maduro Moros, intitulée Loi constitutionnelle anti- blocus pour le développement national et la garantie des droits de l'homme.

En premier lieu, le Parti communiste du Venezuela (PCV) réaffirme qu'il est absurde de nier l'existence objective d'une escalade de l'agression politique, diplomatique, économique et militaire de l'impérialisme américain et de ses alliés européens contre la souveraineté du pays. L'imposition de sanctions, de blocus et de mesures coercitives unilatérales et illégales a un impact évident sur la détérioration de l'activité économique nationale, les travailleurs des villes et des campagnes étant les principaux touchés par ces politiques d'ingérence.

Comme nous l'avons toujours exprimé, cette agression étrangère contre notre droit à l'autodétermination et à la souveraineté doit faire l'objet de la plus ferme condamnation de la part de notre peuple, ainsi que des actions complices et serviles des secteurs économiques et des forces politiques qui se sont prêtés à solliciter, promouvoir et justifier l'application de ces mesures criminelles contre le pays et le peuple travailleur. Du PCV, nous continuons à exiger de l'État vénézuélien que l'impunité cesse et que les acteurs politiques qui servent de marionnettes aux plans impérialistes contre notre pays soient punis avec tout le poids des lois nationales.

Dans cette perspective, nous réitérons notre position sur la nécessité de faire face à ces agressions, au blocus et aux sanctions impérialistes par une action politique cohérente avec la défense de la souveraineté et le développement des propres capacités productives du pays. En ce sens, nous avons exprimé que la défaite de l'ingérence impérialiste implique nécessairement la construction d'une solution révolutionnaire à la crise du capitalisme vénézuélien dépendant et rentier.

Nous devons montrer au pays de manière responsable que le projet de loi anti- blocus proposé par le président de la République, loin de représenter une action visant à protéger les intérêts du pays et du peuple vénézuélien face à l'agression impérialiste, constitue un grave revers qui aggravera les vulnérabilités économiques du pays face à ses agresseurs extérieurs, en même temps qu'il déplace encore plus le poids de la crise et des sanctions sur les épaules des travailleurs et du peuple en général.

Le projet de loi n'est pas vraiment une loi contre le blocus, et n'est pas non plus destiné à protéger les intérêts nationaux et le peuple vénézuélien des effets néfastes des sanctions impérialistes. Comme il ressort de ses articles, le gouvernement national tente, par cet instrument juridique, de justifier et de donner un cachet légal à sa politique économique abandonnée, qui est subordonnée aux intérêts du capital. L'orientation de la loi est la preuve irréfutable de la dénonciation que nous avons exprimée de la part du PCV sur l'avancée d'une politique gouvernementale sans conséquence, anti-travailleurs, anti-populaire et contraire à la défense de la souveraineté nationale.

La tentative de donner un caractère constitutionnel à la loi précitée - une hiérarchie juridique qui n'est pas typée dans la Constitution nationale - afin de justifier l'octroi de pouvoirs illégaux à l'exécutif national pour ignorer ou méconnaître toute norme ou loi du système juridique en vigueur qui se heurte aux prétentions de renonciation de son projet, représente en réalité une dérogation partielle de la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela. En ce sens, nous dénonçons comme un acte anticonstitutionnel la tentative d'approbation par l'Assemblée nationale constituante d'un projet de loi dont le contenu cherche à se placer au-dessus de la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela.

Par cette action, le gouvernement cherche à rendre effective la cession de notre industrie pétrolière au capital transnational, la restitution des terres aux propriétaires terriens et le retour des entreprises nationalisées au secteur privé, l'ouverture au capital monopolistique des secteurs économiques stratégiques réservés par la Constitution à l'État vénézuélien, la vente des actifs et des entreprises de la République au plus offrant, l'offre de garanties léonines contraires aux intérêts du pays, non envisagées dans notre constitution et nos lois, au capital monopolistique, et la cession de la souveraineté nationale permettant aux entreprises transactionnelles de poursuivre notre pays devant les tribunaux internationaux.

En outre, ils entendent réaliser tout cet abandon et cette atteinte à la souveraineté et aux intérêts nationaux, par le biais d'une confidentialité illégale des actes et des contrats avec les secteurs du capital transnational qui serait accordée par la loi irresponsable qu'ils proposent. De ce point de vue, c'est une loi qui entérinerait l'aggravation de la corruption dans l'administration publique, tout en garantissant la plus grande impunité à ceux qui commettent des actes nuisibles contre les biens de l'État, contre les intérêts de notre peuple.

Le Parti communiste du Venezuela (PCV) appelle les électeurs à respecter leur engagement envers la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela et les intérêts de la nation et du peuple vénézuéliens, et à exprimer leur rejet de l'approbation de cette loi antipatriotique et anti-bolivarienne. Amis, amis électeurs, votre silence et votre acceptation sans critique feraient de vous les complices de la plus honteuse capitulation des intérêts de la patrie vénézuélienne au capital transnational. Nous vous demandons de vous lever et de vous placer à l'avant-garde de la défense des intérêts du peuple vénézuélien. Vous pouvez compter sur le Parti communiste du Venezuela (PCV), sur la Jeunesse communiste du Venezuela (JCV), vous pouvez compter sur les forces révolutionnaires populaires que nous allons marcher ensemble avec ceux et celles qui décident de faire ce pas pour la défense de la patrie bolivarienne.

Nous appelons le peuple vénézuélien à exprimer sa répudiation énergique de la loi de la reddition. Il est de la responsabilité des révolutionnaires et des patriotes de se joindre à la campagne nationale pour défendre la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela, de dénoncer le contenu de cette loi et d'exiger sa non-approbation.

Au cours de cette semaine, lors de la prochaine réunion de la coordination nationale de l'Alternative Populaire Révolutionnaire (APR), le Parti Communiste présentera un ensemble de propositions et d'initiatives visant à amener toutes les forces sociales et politiques qui composent l'APR à prendre position ensemble et de manière unie pour défendre la souveraineté, prévenir la violation de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela et accompagner le peuple dans les actions qui doivent être entreprises à cet égard.

Défendons la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela !

L'impérialisme ne peut être vaincu par des politiques réformistes et de capitulation !

Non à la privatisation de l'industrie pétrolière, gazière et minière !

Non à la privatisation des entreprises nationales !

Non à l'impunité des corrompus !

Pour une solution révolutionnaire à la crise du capitalisme vénézuélien dépendant et rentier !

Bureau politique du Comité central du PCV

source : https://prensapcv.wordpress.com/2020/10/06/pronunciamiento-del-pcv-sobre-el-proyecto-de-ley-antibloqueo/

Tag(s) : #Venezuela, #Communiste, #PCV

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