Publié le 09/09/2020 par PCF
Ce que nous voulons pour les régions
Évelyne Ternant, responsable à l’organisation régionale, présentait au CN un rapport consacré à la préparation des élections régionales. Extraits.
La question qui nous est posée est de construire une unité politique des campagnes communistes aux élections régionales. Comment, par-delà les spécificités régionales qui s’exprimeront dans des propositions concrètes localisées, par-delà aussi la diversité des rassemblements, à laquelle il faut peut-être et même sans doute s’attendre, comment pourrons-nous donner une visibilité nationale à des propositions qui se veulent des réponses aux crises multiples que traverse le pays ?
Telle est la problématique sur laquelle le groupe de travail national « Régions », constitué d’élus régionaux et de responsables du Parti, s’est penché depuis 9 mois. Ses travaux ont abouti à la production d’un texte « Ce que nous voulons pour nos régions » qui n’est pas la fin de l’histoire, mais seulement une base de départ, destinée à évoluer au fil des débats, ceux du CN aujourd’hui, ceux du groupe Régions, ceux qui remonteront des fédérations et conférences régionales, ou des compléments apportés par des camarades.
Ce texte lourd, relativement détaillé, est destiné aux responsables et aux candidats, particulièrement en position d’éligible. Il y a besoin d’un texte plus accessible, un 4-pages destiné aux militants et à l’extérieur du Parti, sur lequel le groupe va travailler à horizon de la fin de ce mois.
Avec la mise en disposition très large de ce texte, et du futur 4-pages, l’ambition est triple :
Avancer des propositions qui incarnent en région des ruptures avec les logiques dominantes ;
Construire nationalement un rapport de force qui compte, avec la puissance d’une visibilité nationale, dans la construction même des alliances régionales avec des partenaires. Installer plus fortement les contenus au cœur des négociations ;
Redonner de l’unité dans le Parti, sur un sujet, la région et les élections qui lui sont associées, qui jusque-là a créé des tensions et de la division, grâce à un processus de construction et de partage d’un socle commun.
(…)
Le rapport évoque alors l’enjeu régional puis « ce que nous voulons pour nos régions ».
L’architecture du texte repose sur un double choix :
Faire apparaître à la fois notre visée transformatrice, l’argumenter, par exemple sur la gratuité, et décliner des mesures concrètes qui peuvent être prises en région ;
Partir des compétences reconnues des régions, obligatoires ou partagées avec les autres collectivités (partie 1) pour élargir l’horizon, au-delà des actions habituelles :
sur les innovations institutionnelles qu’elles pourraient impulser en matière d’emploi et de formation (partie 2) ;
sur les batailles et conquêtes politiques structurantes (la gratuité, l’égalité, les valeurs émancipatrices en général) en partie 3 ;
sur les combats qui pourraient être menés en tant que pouvoir politique local pour s’opposer aux projets destructeurs, par exemple ceux des ARS ou du grand patronat.
Il n’y a pas de partie spécifiquement consacrée à l’écologie, pas plus d’ailleurs qu’aux préoccupations sociales. C’est que, nous le disons d’emblée, la plupart de nos propositions sont inspirées par un croisement entre préoccupations sociales et écologiques.
En revanche, une partie est consacrée à la démocratie, fil conducteur des conquêtes démocratiques qui traverse également toutes nos propositions : gestion des services publics, élaboration des plans régionaux, nouvelle démarche pour l’emploi. Mais il y avait besoin d’évoquer des structures de démocratie participative globales, sur les orientations de la politique régionale et le contrôle des engagements, rassemblés dans la proposition phare n° 9 : Une nouvelle citoyenneté à l’échelle régionale et une démocratie participative réelle, avec co-élaboration des projets et contrôle des engagements de campagne.
Dans la partie consacrée à nos combats pour les valeurs d’émancipation, nous avons réservé un paragraphe à la jeunesse, à laquelle nous devons nous adresser prioritairement. Des politiques régionales actives de solidarité peuvent aider à la conquête d’autonomie. Cette partie devra être complétée par les propositions du plan présenté par Frédéric Boccara.
Un oubli qui sera réparé : la Corse, qu’il faut considérer comme une région métropolitaine insulaire. Michel Stéfani a réagi à juste titre, il nous aidera à rédiger.