Les peuples indigènes du Brésil dénoncent Bolsonaro pour avoir menti dans son discours à l'ONU

Les peuples indigènes du Brésil dénoncent Bolsonaro pour avoir menti dans son discours à l'ONU
24/09/2020

Daniel Liendo
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L'Articulation des peuples indigènes du Brésil (APIB) a dénoncé le président Jair Bolsonaro devant la Cour suprême fédérale et les Nations unies pour avoir menti lors de son discours à l'Assemblée générale de l'organisation internationale.

S'exprimant mardi lors de l'ouverture de l'événement des Nations unies, le leader d'extrême droite a accusé la population indigène et native des incendies en Amazonie, et a déclaré que son gouvernement appliquait la "tolérance zéro" contre les crimes environnementaux.

Dans une déclaration, l'APIB a souligné qu'en blâmant les communautés traditionnelles pour les incendies, Bolsonaro "consolide le mensonge comme politique gouvernementale", selon la Venezolana de Televisión (VTV) sur son site web.

Elle avertit que l'ex-militaire déforme la réalité pour vendre l'image d'un Brésil qui n'existe pas et cherche à exonérer son administration de toute responsabilité dans les actions de lutte contre la pandémie et de protection de l'environnement.

Pour l'APIB, le principal outil de Bolsonaro est le mensonge et depuis le début de son mandat en janvier 2019, il a publié 127 déclarations fausses ou déformées.

Il a menti en relativisant les causes des incendies en Amazonie et au Pantanal, et a blâmé les peuples indigènes, détournant la responsabilité de la déforestation criminelle causée par les agriculteurs, selon la déclaration.

Les données obtenues par le système de surveillance de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis montrent que 54 % des incendies en Amazonie sont liés à la déforestation.

Dans le Pantanal, la police fédérale enquête sur les fermes qui ont été brûlées de manière criminelle afin de les convertir en pâturages pour le bétail.

L'article indique qu'"il est de plus en plus clair que les critères du président pour définir ce qui est de la désinformation sont basés sur ce qui convient à son gouvernement.

Elle réitère que dans sa demande adressée à l'ONU, elle met en garde contre la façon dont le ministre de la Sécurité institutionnelle, le général Augusto Heleno, et le gouvernement Bolsonaro accumulent "des accusations intimidantes contre nos actions en défense des peuples indigènes et il s'agit d'une tentative de criminalisation inconvenante".

Enfin, l'entité souligne qu'elle "craint pour la sécurité de nos dirigeants, comme Sonia Guajajara", coordinatrice du groupe qui a dénoncé le gouvernement l'année dernière devant les Nations unies et lors d'une tournée dans les pays européens.

Selon le dernier recensement national, quelque 900 000 Brésiliens se reconnaissent comme indigènes. Cependant, au cours des dernières décennies, les experts assurent que ce nombre a augmenté. Il s'agit de familles mixtes qui ont été expulsées de leurs territoires au fil du temps et qui cherchent maintenant à retrouver leur identité collective.

Presse numérique MIppCI / VTV

source : http://www.minci.gob.ve/pueblos-indigenas-de-brasil-denuncian-a-bolsonaro-por-mentir-en-discurso-ante-onu/