Le Parti communiste espagnol s'oppose aux déchéances de droits d'Evo Morales et de Rafael Correa
Parti communiste espagnol
8 septembre 2020
La Chambre constitutionnelle du Tribunal départemental de La Paz a ratifié ce lundi la disqualification d'Evo Morales, empêchant ainsi sa candidature au poste de sénateur pour les élections présidentielles qui auront lieu en Bolivie le 18 octobre prochain. La Chambre a fait valoir qu'Evo Morales n'a pas deux ans de résidence en Bolivie avant l'élection ni de domicile dans le pays. Ces faits sont carrément faux, puisque l'ancien président bolivien n'a jamais changé de lieu de vote et que son adresse officielle se trouve dans la ville de Cochabamba, d'où il est originaire.
Cette décision prise par le tribunal a été prise à l'encontre des lois électorales du pays et de la jurisprudence internationale. Le président Evo Morales a dû quitter le pays en novembre dernier après le coup d'État civilo-militaire qui a imposé l'autoproclamation de M. Áñez comme président. La décision prise par la Chambre constitutionnelle ratifie la persécution politique à l'encontre d'Evo Morales et du MAS. Le PCE condamne et rejette le verdict de la Cour, réitère son soutien au président bolivien et exige que ses droits actifs soient rétablis afin qu'il puisse être candidat au Sénat lors des élections d'octobre.
De même, le Parti communiste espagnol s'oppose à la sentence finale par laquelle Rafael Correa est disqualifié en Équateur. L'Audience nationale a rendu lundi le jugement définitif dans l'affaire Sobornos. Cette sentence n'a pas pris en compte l'appel et a ratifié la peine de huit ans contre l'ancien président équatorien. Cette décision disqualifie Correa, ce qui signifie qu'il ne sera pas candidat aux élections de 2021. Le verdict, qui n'a pas été rendu à l'unanimité, a été résolu en dix-sept jours, alors que le délai habituel dans ce type d'affaires peut atteindre plusieurs mois. En outre, nous ne devons pas oublier que de nombreux éléments de preuve montrent qu'il a été utilisé pour persécuter Rafael Correa. Le PCE s'oppose à cette sentence qui ratifie la loi promue par le gouvernement de Lenín Moreno contre Correa. Le PCE réitère sa solidarité et son soutien à l'ancien président Rafael Correa et appelle la société équatorienne à faire des urnes de 2021 un cri contre la corruption et la persécution politique.
source : http://www.solidnet.org/.galleries/documents/disqualifications-of-Evo-Morales-and-Rafael-Correa-.pdf