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La croissance paramilitaire en Colombie est dénoncée
Bogota, 9 août (Prensa Latina) Le sénateur Feliciano Valencia a dénoncé aujourd'hui l'augmentation des activités paramilitaires en Colombie, suite à une vague de massacres dans le pays.
Par le biais de son compte Twitter, le leader indigène a déclaré que ce phénomène se produit dans 22 des 32 départements de la Colombie.
À Antioquia, à 539,6 kilomètres au nord-ouest de la capitale, où elle est la plus touchée, entre 2018 et juin 2020, on dénombre 630 meurtres, 56 disparitions forcées et 145 dirigeants qui ont été victimes d'actions violentes, a déclaré le défenseur de la vie, du territoire et de la Terre mère.
Selon l'Institut d'études pour le développement et la paix, 218 personnes ont perdu la vie dans 55 massacres jusqu'à présent cette année, attribués par le gouvernement à des groupes hors la loi.
Dans ce contexte et dans le style du paramilitarisme le plus incommode de cette nation, de nombreux paysans, indigènes et anciens combattants sont contraints de quitter leur lieu d'origine pour éviter la mort, alors que l'impunité est monnaie courante, selon de nombreux rapports.
A cet égard, samedi dernier, le sénateur du mouvement Colombia Humana, Gustavo Petro, a demandé la démission du ministre de la Défense Carlos Holmes Trujillo, au vu de la vague de massacres dans ce pays.
Vous n'en êtes pas capable. Démissionnez ! et consacrez-vous à votre campagne. La Colombie et l'armée ont besoin de quelqu'un qui souffre vraiment de ce massacre et qui dirigera efficacement leur force publique pour rétablir la paix", a exprimé énergiquement le membre du Congrès sur son compte Twitter.
Pour Petro, "si le mouvement populaire ne descend pas dans la rue, le massacre nous submergera. La faiblesse du fascisme dépendra de la mobilisation populaire, l'unité indigène est fondamentale dans le pays".
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