Publié le 21/09/2020 par PCF
Face au cynisme de Bridgestone, la France doit se faire respecter ! (Fabien Roussel )
La direction européenne de Bridgestone vient d'expliquer aux membres du gouvernement que la fermeture du site de Bethune était due à la surcapacité de de sa production de pneus en Europe, de l'ordre de 5 millions par an. Mais c'est le groupe lui-même qui a organisé cette surcapacité en investissant massivement en Pologne et en Hongrie !
Et cela fait des années qu'avec Cathy Apourceau , sénatrice et les syndicats du site nous alertons ce gouvernement comme le précédent sur ces choix dangereux .
En effet, en 2012, avec une aide de 24 millions d'euros de l'Union européenne, Bridgestone a ainsi injecté 139 millions d'euros sur son site de Poznan. Résultat : la production est passée de 24 000 pneus par jour à 30 000, soit un total de deux millions de pneus supplémentaires par an.
En 2017, c'est l'usine Bridgeston basée en Hongrie qui a triplé sa production, après avoir bénéficié d'un investissement de 267 millions d'euros, et triplé sa production , soit 4 millions par an de pneus en plus.
Et aujourd'hui, le groupe japonais vient nous raconter qu'il est en surcapacité en Europe, en feignant d'oublier qu'il est à l'origine de cette situation, après avoir organisé une concurrence déloyale entre ses propres sites !
Comment la France peut-elle accepter un tel cynisme, qui conduit à assassiner l'emploi dans notre région et à augmenter l'importation de pneus Bridgeston par camions en provenance de ces pays ?
C'est un scandale industriel, social et écologique. Le Président de la république doit se faire respecter et exiger de l'Union européenne le remboursement des aides publique de l'UE. Il doit également se faire entendre du premier ministre japonais car de telles pratiques sont inadmissibles et même inamicales entre deux pays au nom des relations qui unissent nos deux pays.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord
source : https://www.pcf.fr/actualite_face_au_cynisme_de_bridgestone_la_france_doit_se_faire_respecter_fabien_roussel