Marche des Mapuches pour soutenir la grève du Machi Celestino Cordova
Santiago de Chile, 17 août (Prensa Latina) Alors que le leader Mapuche Celestino Cordova attendait d'annoncer s'il allait entamer une grève de la faim sèche, quelque 200 Mapuches ont défilé aujourd'hui dans la ville de Nueva Imperial, dans l'Araucanía, pour soutenir la protestation.
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Les manifestants, portant des drapeaux mapuches et demandant la libération de Cordova et d'autres prisonniers, se sont rassemblés sur la Plaza de Armas de la ville et de là ont marché jusqu'à l'hôpital interculturel, où le machi est détenu en raison de son état de santé précaire.
Le respecté conseiller spirituel a déjà entamé une grève de la faim depuis 106 jours, mais a annoncé qu'il pourrait commencer une grève sèche ce lundi, ce qui accélérerait la détérioration de sa condition physique et causerait sa mort, si le gouvernement ne répond pas à ses demandes.
Córdova exige que la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail soit appliquée aux peuples indigènes, lui permettant de passer au moins quatre mois dans sa communauté à partir de la peine de 18 ans de prison qui lui a été infligée en 2014 pour la mort d'un couple marié dans un procès entaché d'irrégularités.
Cependant, dimanche, le ministre de la Justice Hernán Larraín a présenté ce qu'il a décrit comme la dernière proposition, mais alors que M Córdova affirme qu'il a besoin de plusieurs mois pour accomplir ses devoirs spirituels, le gouvernement ne lui offre qu'une quinzaine d'heures.
Cet après-midi, Giovanna Tabilo, l'un des porte-parole du machi, a déclaré à la presse devant l'hôpital que M Córdova "a fait une contre-proposition, car bien qu'il ait entamé une grève de la faim depuis 106 jours, il est parfaitement lucide".
Il a ajouté que "Sur la base de cette proposition du gouvernement, nous avons envoyé une contre-proposition, nous avons beaucoup baissé, de plusieurs mois à plusieurs jours, et nous attendons la réponse du gouvernement, qui est censée arriver d'une minute à l'autre".
Mais il a averti que s'il n'y a pas d'accord avec La Moneda ce lundi, "la décision a été prise : s'il n'y a pas de résolution, le machi va faire une grève de la faim sèche maintenant. Nous attendons la réponse du gouvernement, mais cela ne se produit pas aujourd'hui".
L'absence de réponse du gouvernement aux grévistes est à l'origine de l'augmentation des tensions dans les régions de La Araucanía et du Bío Bío ces dernières semaines, et les analystes affirment que l'exécutif peut parfaitement répondre à ces revendications sans que cela ne signifie une capitulation, ce qui contribuerait également à atténuer la crise actuelle.
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