8/10/20 15H55
Le Parti communiste espagnol condamne un nouveau coup d'État en Bolivie
L'ancien président Evo Morales a dénoncé qu'un nouveau coup d'État se prépare en Bolivie pour établir une dictature civilo-militaire. Le plan est dirigé par les généraux Ortiz et Orellana, qui ont apparemment le soutien logistique de deux avions des États-Unis chargés d'armes.
De plus, l'actuel gouvernement de facto de l'autoproclamé Áñez a envoyé des snipers dans les régions d'El Alto et du tropique de Cochabamba pour tenter de maîtriser les centaines de citoyens qui descendent dans les rues depuis jeudi dernier pour demander au gouvernement putschiste de respecter le calendrier électoral. Ces protestations ont lieu dans de nombreuses régions du pays après les dernières tentatives d'Áñez de modifier la date des élections présidentielles prévues pour le 6 septembre.
Cette grave irresponsabilité du gouvernement Áñez aggrave les conditions de vie déjà difficiles dans le pays, où les poursuites politiques contre les dirigeants du MAS et la répression contre toute opposition ont augmenté. L'objectif du gouvernement putschiste est clair : il veut éroder la force du MAS et le soutien manifesté par une grande partie de la population bolivienne, empêcher sa victoire électorale (telle que prédite par les sondages) aux élections présidentielles convoquées par le gouvernement Áñez lui-même, afin de retarder, voire d'annuler les élections. La tentation d'instaurer une dictature est déterminée par le soutien, l'aide et les conseils du département d'État américain et de son ambassade dans le pays.
Le Parti communiste espagnol dénonce les préparatifs d'un nouveau coup d'État en Bolivie, soutenu par les États-Unis, et condamne la répression des communautés indigènes et les poursuites politiques contre les mouvements sociaux et les dirigeants du MAS.
Dans le même temps, le PCE exige que la communauté internationale, l'Union européenne et le gouvernement espagnol expriment leur condamnation la plus sévère des préparatifs du nouveau coup d'État face aux propos de l'ancien président Evo Morales, et demande que les lois électorales boliviennes soient respectées et que l'actuel gouvernement Áñez maintienne la date prévue pour les élections présidentielles, qui doivent se tenir dans le respect de toutes les garanties démocratiques.