Le gouvernement vénézuélien met en place une quarantaine radicale dans tout le pays
Caracas, 3 août (Prensa Latina) Le gouvernement vénézuélien a décrété l'activation de la quarantaine radicale dans tout le pays, à partir d'aujourd'hui et jusqu'à lundi prochain, au milieu de l'augmentation soutenue des cas de Covid-19, principalement dans le district de la capitale.
Lors d'un contact avec la commission présidentielle pour le contrôle de la pandémie, le chef de l'État, Nicolás Maduro, a demandé la veille aux autorités d'exiger le respect des normes de distanciation sociale afin d'arrêter la croissance de la transmission communautaire, en particulier dans les territoires les plus touchés comme Caracas, Miranda et La Guaira.
Le gouvernement bolivarien a signalé 763 nouveaux cas de maladie à coronavirus dimanche, ce qui porte à 20 206 le nombre de personnes infectées par l'agent pathogène du SRAS-CoV-2, tandis que le nombre de décès est passé à 174 avec la mort de cinq ressortissants boliviens.
Maduro a averti que sur les 8 628 cas actifs au Venezuela - le reste des patients positifs ont déjà surmonté la maladie - il y en a 3 354 dans la seule ville de Caracas, répartis dans les 22 paroisses (démarcations) de la capitale.
Face à ce scénario, le président a exhorté la population de la capitale à augmenter la perception du risque, à prendre des mesures de prévention extrêmes et à éviter tout type d'événement public ou de célébration ; "nous ne devons pas perdre le respect du virus, nous devons prendre soin de nous-mêmes", a insisté le dignitaire.
Le président a également demandé aux autorités sanitaires de redoubler d'efforts dans le domaine de l'assistance pour garantir le rétablissement des patients signalés comme souffrant d'une insuffisance respiratoire aiguë modérée ou grave.
Maduro a rappelé que le Venezuela dispose de l'arsenal thérapeutique nécessaire pour le traitement des personnes souffrant de Covid-19, tout en augmentant la capacité à admettre les cas asymptomatiques et ceux présentant des symptômes légers, afin d'éviter l'encombrement des centres hospitaliers.
De même, le président a souligné la nécessité de renforcer les protocoles pour garantir une migration ordonnée comme prémisse fondamentale pour contenir la propagation de la pandémie de Covid-19.
À cet égard, le chef de l'État a exhorté les Vénézuéliens vivant dans d'autres pays d'Amérique du Sud à retourner dans leur pays d'origine, à le faire par des voies légales et à se soumettre à des mesures de quarantaine et de contrôle sanitaire aux postes de soins frontaliers.
Le gouvernement vénézuélien a mis en garde ces dernières semaines contre une augmentation soutenue des cas de la maladie, que les autorités attribuent - entre autres causes - à l'entrée de personnes infectées sur le territoire national par des passages irréguliers, avec la participation de bandes criminelles se consacrant à la traite des êtres humains.
Selon les chiffres officiels, depuis le début du mois d'avril, plus de 74 000 citoyens sont rentrés au Venezuela, et ont reçu des soins médicaux et sociaux aux postes frontières mis en place par l'exécutif dans les zones frontalières avec la Colombie et le Brésil.
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