
Guatemala, 28 août (Prensa Latina) Le Procureur aux droits de l’Homme au Guatemala, Jordán Rodas, a recommandé au Gouvernement de maintenir l’accord de coopération en matière de santé avec Cuba, d’autant plus que 200 de ses médecins sont aujourd’hui en première ligne face au Covid-19.
Il est pervers de manipuler le droit à la santé pour des raisons idéologiques quand la vie est en jeu. Il y a des conventions internationales signées entre les deux pays qui prévalent sur toute réglementation interne visant à limiter le soutien de médecins cubains', a-t-il écrit sur son compte Twitter, où il a publié un communiqué officiel.
Rodas rappelle que la coopération de l’île a permis d´offrir des soins à des populations qui n’ont pas accès au système public, ni la capacité économique de se payer des services privés.
'Il s’agit de populations rurales vivant très loin des centres urbains, la plupart dans des communautés à forte densité de population indigène, dans des conditions de pauvreté et d’extrême pauvreté', souligne Rodas dans le communiqué.
En application de l’Accord fondamental de coopération pour le développement, signé en septembre 1998, la Brigade médicale cubaine est présente depuis lors dans 16 des 22 départements de ce pays et dispose actuellement d’une équipe de 400 médecins, dont 200 en première ligne pour les patients atteints du Covid-19.
Le procureur présente à titre historique des chiffres tels que près de 220 mille patients qui ont retrouvé la santé visuelle, environ 500.000 chirurgies et l’obtention d´un diplôme à l’École latino-américaine de médecine de La Havane de 1.073 médecins guatémaltèques.
Face à une collaboration qu´il considère profitable et que la population soutient, Rodas propose au président Alejandro Giammattei de prolonger l’accord de santé et de ne pas se plier aux prétentions du député Philippe Alejos, qui a appelé à le suspendre immédiatement.
La proposition d’Alejos, a-t-il déclaré, est contraire aux intérêts nationaux parce qu’elle porte atteinte au droit à la santé des Guatémaltèques les plus vulnérables, au moment même où le système de santé publique doit d’urgence renforcer ses capacités de soins.
Depuis mardi dernier, lorsque l’intention de rompre l´accord avec la Brigade Médicale Cubaine a été publiquement connue, l’ambassade de la nation caribéenne reçoit ici de nombreux témoignages de soutien de la part d’organisations de solidarité, de partis, de mouvements sociaux et de populations bénéficiaires au cours de ces 22 années de cette présence ininterrompue sur la terre du Quetzal.
peo/mem/mmc/cvl