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Si l’un de nos contemporains peut être qualifié d'unique et d'irremplaçable, c'est bien Fidel Castro

Auteur: Pedro de la Hoz | pedro@granma.cu

21 août 2020 11:08:37

Si l’un de nos contemporains peut être qualifié d'unique et d'irremplaçable, c'est bien Fidel Castro. Toutefois, cela n'implique pas de dresser des autels à distance, mais au contraire d'assumer son héritage pour qu'il continue à être sans cesse plus utile et fécond.

La question n'est pas de l’enfermer dans un chapelet de lieux communs ou de phrases toutes faites. Tout comme il comprenait José Marti, nous devons le comprendre. Il a fait revivre Marti lors de l’attaque de la caserne Moncada, lorsqu'il a rallié les meilleurs hommes et les meilleures femmes de sa génération et ceux des autres générations à la cause révolutionnaire, lorsqu'il a abordé avec sens du devoir, audace et discipline dialectique la transformation des bases qui semblaient éterniser l'exploitation et l'injustice.

Il a appris, il a mis en pratique et nous a enseigné à concevoir le socialisme tel Mariategui que le souhaitait : ni calque ni copie, mais une création héroïque, qui s'invente et se réinvente sans cesse, mais toujours selon des principes inébranlables.

Ce ne fut pas une réponse conjoncturelle, mais à la projection longue et profonde, qu'il apporta à Baragua en l'an 2000, en pleine bataille pour le retour de l'enfant Elian, kidnappé aux États-Unis. C’est pourquoi il a parlé de la façon dont Cuba « se découvre elle-même, sa géographie, son histoire, ses intelligences cultivées, ses enfants, sa jeunesse, ses enseignants, ses médecins, ses professionnels, son immense œuvre humaine résultant de 40 ans de lutte héroïque contre la puissance la plus redoutable qui ait jamais existé ; elle a plus que jamais confiance en elle-même ; elle comprend son rôle modeste mais fructueux et prometteur dans le monde d'aujourd'hui ». 

Et d’ajouter : « Ses armes invincibles sont ses idées révolutionnaires, humanistes et universelles. Face à elles, les armes nucléaires, la technologie militaire ou scientifique, le monopole des médias, le pouvoir politique et économique de l'empire, ne peuvent rien, face à un monde de plus en plus exploité, de plus en plus insubordonné et rebelle, qui plus que jamais perd la peur et s'arme d'idées. »

C'est le moment de continuer à découvrir la Cuba profonde, la Cuba nécessaire, celle que rien ni personne ne pourra réduire et encore moins nous enlever. Il est temps de mettre à jour l'expérience accumulée pour confirmer notre cap, et en même temps, décanter les nouvelles expériences dans la continuité de l’œuvre.

À cette fin, rien n'est plus bénéfique que de comprendre la façon d’agir de Fidel, de réagir à chaque situation, de prendre le pouls de ce qu'il a fait et y compris de ce qu'il n'a pas pu faire. Car, il nous faudrait également tirer des leçons des limitations et des écueils ; de ses critiques et de ses autocritiques, afin de nous guérir radicalement de certains comportements récurrents dans notre vie quotidienne : l’inertie, la routine, l’immobilité, l’irresponsabilité, le triomphalisme et l’improvisation.

Ces derniers jours, en revoyant un entretien spécial avec Eusebio Leal à l’émission Table ronde, j'ai constaté une fois de plus combien un homme exceptionnel comme notre historien avait assimilé les enseignements du Cubain le plus exceptionnel de notre époque : « Le meilleur cadeau que l’on puisse faire à Fidel, c’est de respecter ses engagements, qu'il n'y ait pas de répit tant qu'il reste une injustice à réparer n'importe où dans le monde ou ici même, une larme à essuyer, un pain à apporter, quelqu'un à accompagner sur le chemin. C’est seulement dans ce sens que j’accepte l’idée que l’on répète : « Je suis Fidel ! » Non, je ne suis pas Fidel, je voudrais être comme lui, la seule façon de lui donner continuité, c’est de faire cela. »

Quelqu'un qui l’a bien connu et qui fut son ami, Gabriel Garcia Marquez, a saisi la dimension de ce que Fidel représente, en écrivant : « Il a la conviction que la plus grande réussite de l'être humain est la bonne formation de sa conscience, et que les encouragements moraux, plus que matériels, sont capables de changer le monde et de faire avancer l'histoire. »

Il s’agit d’une conception profondément humaniste de ce qu'il faut pour ne pas arrêter Fidel dans le temps, pour compter sur lui pour les temps à venir. Pour naître avec lui chaque jour.

source :  http://fr.granma.cu/cuba/2020-08-21/comment-naitre-chaque-jour-avec-lui

Tag(s) : #Cuba

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