La Havane, 14 juillet (Prensa Latina) Un juge fédéral des États-Unis a rejeté une plainte contre la compagnie de croisière Carnival pour avoir négocié avec Cuba, comme cela a été diffusé aujourd’hui dans les principaux milieux économiques et touristiques.
Le journal Wall Street Journal a notamment souligné l´information dans le cadre de la campagne des États-Unis contre cette île, intensifiée par l’administration actuelle de Donald Trump par l´activation de l’article III de la loi Helms-Burton, lequel renforce les contraintes économiques, commerciales et financières contre ce pays.
Il s’agit d’une décision clé pour les plaintes au titre de la loi Helms-Burton, car elle crée un précédent pour l’avenir immédiat, a estimé le journal.
Un juge fédéral de Miami, en Floride, a rejeté la plainte déposée par le cubano-américain Javier Garcia-Bengochea contre la compagnie de croisières Carnival pour usage de biens confisqués dans le port de Santiago de Cuba il y a six décennies.
Dans un jugement de neuf pages, le juge James Lawrence King a clos la demande d’indemnisation de García-Bengochea, considérant que sa demande n’était pas conforme aux exigences du titre III de la législation.
Garcia-Bengochea, neurochirurgien d’origine cubaine résidant à Jacksonville, en Floride, a poursuivi Carnival en tant que propriétaire légitime de la firme La Marítima Parreño, qui a possédé le terminal principal du port de Santiago de Cuba jusqu’en 1960.
La plainte a été déposée le 2 mai 2019, lorsque le titre III de la loi Helms-Burton a été activé par décision du président Trump pour accroître les pressions et le blocus économique de Washington contre La Havane.
Le requérant est cousin et héritier de Desiderio Parreño, un Cubain qui s’est installé et a été naturalisé au Costa Rica après le triomphe de la Révolution cubaine.
Mais le juge King a jugé que García-Bengochea n’avait pas valablement hérité de la demande en vertu de la législation testamentaire du Costa Rica et n’était donc pas propriétaire de la demande.
Toutefois, la clé de cette décision réside dans le fait que le juge a également rejeté la requête en invoquant l’argument important concernant les biens confisqués avant la promulgation de la loi Helms-Burton.
Il a déclaré qu’un citoyen étasunien ne pourrait pas intenter une action en justice sur la base d’un héritage acquis après le 12 mars 1996, date à laquelle la loi est entrée en vigueur.
Cette décision établit un précédent pour l’évaluation des réclamations de citoyens et de sociétés étasuniennes au titre de la loi Helms-Burton, notamment pour des affaires similaires portées devant les tribunaux fédéraux contre des compagnies de croisière.
Une plainte similaire contre Carnival pour utilisation d’installations dans le port de La Havane est toujours en attente d’une décision de la juge fédérale de Miami Beth Bloom.
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