Sur la législation du travail en Ukraine
Publié le : 03.07.2020
Le Parti de la gauche européenne (PGE) suit avec étonnement ce qui se passe en Ukraine. La présidente de la Commission parlementaire pour la politique sociale, Galina Tretyakova, a fait des déclarations de nature fasciste affirmant que les enfants de parents pauvres sont de “mauvaise qualité” et qu’il est nécessaire de tirer les leçons des pays qui ont stérilisé les mères qui n’étaient pas en mesure de subvenir aux besoins de leurs enfants. Elle est également l’auteure du projet de loi clairement antisyndical numéro 2681, qui rendra presque impossible pour les travailleurs ukrainiens de s’organiser et de lutter pour leurs conditions de travail et leurs salaires.
Sous prétexte de “moderniser” la législation du travail ukrainienne, le Code du travail a été modifié à plusieurs reprises ces dernières années et il est maintenant prévu d’annuler ce Code du travail, en vigueur depuis 1971. Malgré ses lacunes, les syndicats ukrainiens considèrent que ce Code reste un pilier fondamental de la lutte contre la libéralisation des relations entre partenaires sociaux en Ukraine, libéralisation qui ne profite qu’aux employeurs.
Avec ce nouveau Code, l’objectif est d’annuler la capacité des syndicats, par le biais de leurs comités, à prévenir les abus des employeurs sur les travailleurs. Nous encourageons nos partis membres et tous les syndicats à protester contre cette proposition antisyndicale du Gouvernement Ukrainien.
C’est pourquoi le PGE demande à l’UE d’exprimer clairement son opposition à cette loi et de couper toutes ses relations avec l’Ukraine si la loi est adoptée.
source : https://www.european-left.org/on-ukraines-labour-legislation/