/image%2F1031403%2F20180510%2Fob_e8c081_movimiento-comunista-internacional-1.jpg)
SEMANARIO VOZ 17 JULIO 2020
À l'occasion du 90e anniversaire du Parti communiste colombien, nous rendons un hommage posthume à tous les communistes morts au combat dans nos rangs, symboliquement Gilberto Vieira, Yira Castro, Jaime Pardo Leal, Manuel Cepeda, Carlos Lozano, Bernardo Jaramillo, José Antequera, Manuel Marulanda, Jacobo Arenas et un grand allié, Camilo Torres Restrepo.
Nous ratifions notre engagement permanent à poursuivre la lutte pour "atteindre un degré élevé de socialisme démocratique ... qui favorise le développement des forces productives, y compris le respect de la nature et de l'environnement, afin de parvenir à un équilibre optimal dans les relations entre les êtres humains et la nature ... qui mette le développement économique au service de la société dans son ensemble".
L'objectif permanent des communistes a été de rechercher l'unité de toutes les forces d'opposition, dans le but de construire un nouveau pouvoir populaire, démocratique et constituant et un gouvernement qui gère une administration inclusive de la société, qui sauve la souveraineté, les ressources naturelles et les met au profit de la nation entière et non au service de l'oligarchie et du capital étranger.
Dans le passé, des mouvements sont apparus avec lesquels les communistes ont établi des liens qui ont permis de développer des actions communes. Parmi elles, les alliances avec le MRL, une organisation de gauche libérale qui, à ses débuts, a même soulevé des slogans anti-impérialistes, la défense de la révolution cubaine, les luttes contre le Front national et la défense des régions paysannes attaquées comme Marquetalia.
Malheureusement, la direction du mouvement aux mains de López Michelsen avec sa reddition et ses positions anticommunistes a conduit à la fin de ce mouvement.
L'alliance des communistes avec le Front uni de Camilo Torres, la conception conjointe de leur plate-forme de lutte, les mobilisations de masse et leur organisation initiale ont montré les grandes perspectives qu'offre la politique unitaire.
De nombreuses actions communes ont eu lieu entre communistes et anapistes, en particulier au niveau de la base et parmi les dirigeants intermédiaires. Dans un premier temps, Anapo se projetait comme un projet d'opposition radicale au régime, mais il est ensuite tombé dans l'opportunisme qui a conduit à sa disparition.
Lors des élections de 1974, les différents secteurs de l'opposition se sont unis autour d'un candidat unique et d'un programme minimum. Les communistes considéraient l'UNO comme l'une des expériences les plus importantes en matière de politique d'alliance ; son programme a réussi à intégrer des objectifs clairs et définis et la formation d'un commandement national et de commandements départementaux et de base qui fonctionnent régulièrement a pris forme. L'UNO a permis de montrer au mouvement de masse la possibilité réelle d'un front d'opposition avec une perspective de victoire.
Au milieu des excès militaristes du statut de sécurité de Turbay Ayala, le 13e Congrès des communistes, tenu en 1980, a lancé le slogan de l'Ouverture démocratique, qui a ouvert la voie à la lutte du peuple.
Le 28 mars 1984, les accords Uribe (Meta) entre le gouvernement de Belisario Betancur et les FARC se sont matérialisés, d'où est née l'Union Patriotique, marquant un pas en avant dans la convergence d'un arc-en-ciel de forces dans la lutte pour la reconnaissance effective de l'opposition. Le génocide de l'UP, cependant, n'a pas pu enterrer l'aspiration à la paix et la lutte pour la démocratie et l'inclusion qui reste un objectif politique fondamental du peuple.
Le processus d'unité politique et d'action de la gauche colombienne a été complexe. La création du Pôle démocratique alternatif a connu un vote historique en 2006 avec la candidature de Carlos Gaviria. Le PDA a été une expérience importante dans l'unité de la gauche, malheureusement il a subi de sérieux revers ; le point de rupture a été marqué par la conspiration avec les mafias capitalistes qui ont pris les marchés publics dans la mairie de Bogota, ce qui l'a fissurée intérieurement et a détruit son accumulation politique.
Pour les élections de 2018, la convergence de Decentes avec les progressistes-Colombia Humana s'est formée ; on a projeté la formule Gustavo Petro-Ángela María Robledo, qui a réussi à se mettre au diapason du sentiment du peuple et à rassembler une plateforme issue des innombrables mobilisations et protestations sociales.
La présence des masses, en particulier des jeunes, est devenue un fait politique qui a notamment touché l'ultra-droite et a obtenu un résultat électoral des secteurs alternatifs qui constitue un grand capital électoral qui comptera aux prochaines élections, si on agit collectivement, avec audace et sagesse. Dans les conditions actuelles, l'unité est devenue un impératif historique et nous appelons cet engagement à rivaliser avec la volonté et la détermination.
Faire progresser l'unité de tous les rebelles et les espoirs de changement est la tâche immédiate. Les résultats de la large et multicolore Colombia Humana, avec sa liste de décence et ses réalisations, malgré la fraude et la violence, lors des élections présidentielles d'il y a deux ans, nous ont montré qu'il est possible d'aller de l'avant.
C'est une expérience historique d'unité démocratique, progressiste, civique et avancée dont il faut tenir compte. L'unité est toujours en vigueur, pour cette période la perspective est orientée vers la construction d'une convergence qui permet de conquérir un changement démocratique comme base nécessaire pour la recherche des solutions sociales que le pays exige, et de contribuer à la défaite des élites qui persistent dans la continuité de la sale guerre et de son modèle économique destructeur de vie. Une telle alliance ouvre les possibilités d'une lutte pour réformer le capitalisme plus radicalement, avec des perspectives socialistes.
16 juillet 2020
Tiré de : semanariovoz.com