
PUBLIÉ LE 3 JUIL 2020 TEMPS DE LECTURE : 2 MIN.
En Myanmar (ex-Birmanie), à la suite d’un accident dans une mine non déclarée, plus de 163 travailleur·euse·s ont été retrouvé·e·s mort·e·s et au moins 55 ont été bléssé·e·s (bilan provisoire).
Scandalisée par la mort, pour toujours plus de profit, des travailleur·euse·s Kachin, dans des mines clandestines en Myanmar, la CGT exprime ses condoléances aux familles et aux proches des victimes. Il s’agit d’un nouveau drame dans des mines qui sont exploitées sans qu’aucune mesure ne soit prise pour la sécurité ou la santé des travailleur·euse·s et des populations environnantes.
Alors que le canton de Hpakant, près de la frontière chinoise, est souvent l’objet de glissements de terrain, des travailleur·euse·s, exploité·e·s dans des mines clandestines, sont mort.e.s noyé·e·s. À la suite d’un glissement de terrain, un lac s’est, en effet, vidé de son eau boueuse et a submergé la mine où les travailleur·euse·s, victimes de grands propriétaires, n’avaient comme choix que de mourir de faim ou nourrir leurs familles en s’exposant à des risques mortels. Peu de travailleur·euse·s ont pu survivre à cette catastrophe.
Dans cette région riche de ressources naturelles de valeur (jade, bois précieux, or, ambre, etc.), la multiplication des mines clandestines à ciel ouvert a transformé la forêt primaire, qui stabilisait le sol, en un paysage nu où rien ne retient la terre et l’eau.
De grands propriétaires cherchant le profit maximum n’ont aucunement tenté de protéger la terre et les travailleur·euse·s et leurs clients sont les grandes multinationales de l’or, du jade, du bois précieux. Ces travailleur·euse·s, souvent issu.e.s de la minorité ethnique Kachin, sont considéré·e·s comme des êtres humains de seconde zone, au même titre que les Rohingyas.
Au regard de la longue liste des drames humains qui se succèdent, les institutions internationales doivent expressément prendre des mesures fortes pour interdire le pillage, réglementer la vente des ressources naturelles de valeur et interdire la vente de ressources naturelles en voie de disparition.
La CGT exige que les entreprises donneuses d’ordre soient contraintes d’assumer, enfin pleinement, leurs responsabilités et qu’enfin cesse l’impunité des multinationales. Ces dernières sont peu soucieuses des conséquences de leurs injonctions sur les sous-traitants et de prévention en matière de risques sociaux et environnementaux.
Montreuil, le 3 juillet 2020
source : https://www.cgt.fr/comm-de-presse/en-myanmar-des-travailleureuses-meurent-pour-plus-de-profit