Pour la plupart des Brésiliens, la diffusion de fausses nouvelles menace la démocratie
Brasilia, 29 juin (Prensa Latina) 81 % des Brésiliens estiment aujourd'hui que la diffusion de fausses nouvelles contre les hommes politiques et les juges menace la démocratie, selon les résultats d'une enquête de l'Institut Datafolha, cités par le portail d'information G1.
L'étude indique également que 17 % des personnes interrogées ont répondu que ce danger n'existait pas et que trois d'entre elles n'ont pas donné d'avis.
Quant à savoir si la démocratie est menacée par les manifestations de rue des groupes extrémistes qui soutiennent le président Jair Bolsonaro, qui demandent la fermeture du Congrès national et de la Cour suprême fédérale (STF), 68 % ont répondu oui, seuls 29 ont dit non.
Sur la question de savoir si les manifestations sur les réseaux sociaux des partisans de Bolsonaro appelant à la fermeture de ces institutions constituent des menaces, 66 % ont répondu par l'affirmative, 31 % par la négative et trois n'ont pas eu leur mot à dire.
Selon l'échantillon, 75 % des personnes interrogées considèrent que le régime démocratique est le plus approprié, tandis que 10 % déclarent que la dictature est acceptable dans certaines circonstances.
Dans le dernier sondage sur le sujet, réalisé en décembre, 62 % des personnes interrogées étaient favorables à la démocratie et un nombre similaire à celui de l'actuel sondage, 12, soutenaient la dictature.
Le président de la Chambre des députés, Rodrigo Maia, s'est dit satisfait du sondage Datafolha, qui a montré une augmentation du soutien à la démocratie et une diminution du soutien à la dictature du géant sud-américain.
Je suis à la fois heureux et triste. Heureux de voir que le Brésilien ne permettra pas un recul institutionnel" et "triste de devoir s'inquiéter au XXIe siècle d'une discussion qui devrait déjà être enterrée", a-t-il déclaré.
Il a insisté sur le fait que c'est "un jour heureux pour ceux qui valorisent les droits de l'homme, les minorités, le respect et la diversité (...) un jour triste pour les auteurs nostalgiques de l'autoritarisme".
L'urgence sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19, ainsi que la crise politique, institutionnelle et économique, et les scandales de corruption du gouvernement, aggravent le climat d'instabilité au Brésil un an et demi après l'arrivée au pouvoir de Bolsonaro.
L'enquête a été réalisée par téléphone les 23 et 24 juin auprès de 2,16 personnes. La marge d'erreur est de deux points de pourcentage.
an/ocs
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