Les centrales syndicales colombiennes défendent les droits des travailleurs au milieu de la pandémie
11/06/2020
Daniel Liendo
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Différents syndicats colombiens ont mené des actions de rue pacifiques ce jeudi sur les principales places du pays afin de défendre leurs droits face aux mesures appliquées par le gouvernement d'Iván Duque en pleine pandémie de Covid-19, et à son impact sur différents secteurs de la population.
La Central Unitaria de Trabajadores (CUT), la Confederación de Trabajadores de Colombia (CTC) et la Confederación General del Trabajo (CGT) étaient présentes à l'événement et ont, entre autres, rejeté la proposition de la Federación Nacional de Comerciantes (Fenalco) de mettre en place la journée de travail payée à l'heure, arguant que cela "stabiliserait" l'économie face à la pandémie, rapporte TeleSUR sur son site web.
Le projet de Fenalco vise à rémunérer le temps de travail et à décourager les entreprises ou les employeurs d'assumer les prestations sociales obligatoires.
De même, les organisations demandent l'investissement de ressources pour la santé, un revenu de base pour l'alimentation, le rejet de la réforme du travail et des retraites, contre les mesures gouvernementales appliquées avant le Covid-19, en désaccord avec la violence et la répression.
Selon la Confédération générale des travailleurs de Colombie (CGT), le gouvernement de Duque cherche à réduire les droits du travail de la classe ouvrière, suite à l'augmentation de la sous-traitance du travail, ainsi que des contrats de prestation de services, dans lesquels les employés doivent assumer des obligations sociales telles que la santé, la retraite, la gestion des risques du travail (ARL), et le fonds d'indemnisation.
"Face à la question du travail à temps partiel, NON, car les règles du jeu ne sont pas claires, on ne sait pas exactement ce que l'on veut, on dit que c'est générer plus d'emplois, mais de quelle qualité, et moins quand on le fait en profitant de la pandémie. Définitivement, non, à la réforme du travail", a déclaré le président de la CGT, Julio Roberto Gomez.
D'autre part, le président de la Central Unitaria de Trabajadores (CUT), Diógenes Orjuela, a déclaré qu'il est important pour le gouvernement colombien de renforcer le secteur agraire, la production industrielle et agro-industrielle, en protégeant les droits du travail. Les organisations cherchent à établir un dialogue afin que leurs demandes soient entendues.
Presse numérique MIppCI / RT