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Le président vénézuélien annonce l'expulsion de l'ambassadrice de l'UE
Caracas, 29 juin (Prensa Latina) Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a donné aujourd'hui à l'ambassadrice de l'Union européenne (UE) ici présente, Isabel Brilhante, un délai de 72 heures pour quitter le pays, face à ce qu'il a décrit comme une ingérence de l'entité communautaire.
Le Venezuela rejette la politique d'ingérence de l'Union européenne
Lors de la remise du prix national du journalisme Simón Bolívar au palais de Miraflores (siège du gouvernement), le président a exigé que les fonctionnaires de l'UE se défassent de la tradition coloniale et suprémaciste avec laquelle ils entendent s'attaquer aux peuples libres et souverains.
Nous, du Venezuela, parlons clairement, assez du colonialisme européen contre notre pays", a souligné le chef de l'État après avoir assuré que l'UE avait échoué dans sa tentative de maintenir une ingérence permanente dans les affaires intérieures de la nation bolivarienne.
Maduro a expliqué que des fonctionnaires de l'UE se sont réunis lundi pour analyser la situation dans ce pays d'Amérique du Sud et pour sanctionner plusieurs Vénézuéliens de certaines institutions.
Nous allons mettre de l'ordre dans nos affaires avec l'UE, autrement ils partirons ; s'ils ne respectent pas le Venezuela, ils devraient partir, nous devons respecter notre pays en tant que nation et en tant qu'institution", a souligné le président Maduro.
Auparavant, le ministre des affaires étrangères Jorge Arreaza a rejeté la politique d'ingérence de l'UE contre le dialogue et la paix du pays sud-américain et a assuré que son héritage et ses réminiscences coloniales le conduisent dans l'abîme de l'illégalité, de l'agression et de la persécution de nos peuples.
Dans une déclaration, l'UE a imposé lundi des sanctions à 11 Vénézuéliens pour des actions contre l'opposition au gouvernement du président Maduro.
Selon le texte, ces nouvelles mesures restrictives répondent au fait que des personnes sont responsables d'avoir agi contre le fonctionnement démocratique de l'Assemblée nationale (parlement), allant même jusqu'à lever l'immunité parlementaire de plusieurs de ses membres, dont celle de Juan Guaidó, reconnu par les États-Unis comme président par intérim.
Parmi les personnes sanctionnées figurent le président de l'Assemblée, Luis Parra, ainsi que le premier vice-président du pouvoir législatif, Franklyn Duarte, et le second vice-président de l'organisme public, José Gregorio Noriega.
Sont également sanctionnés le contrôleur général de la République, Elvis Amoroso, ainsi que la première vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante, Tania Diaz, entre autres.
Le texte de l'Union européenne indique que les mesures comprennent l'ouverture de procès à motivation politique et l'interdiction de voyager pour les fonctionnaires, ainsi que le gel des avoirs.
Cette position s'ajoute aux agressions et aux mesures coercitives imposées par le gouvernement américain en janvier dernier, lorsque les États-Unis ont décidé, unilatéralement, de sanctionner les députés qui ont voté contre Guaidó, pour former un nouveau gouvernement .
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