Le groupe de Puebla rejette l'OEA comme observateur électoral dans la région
Buenos Aires, 29 juin (Prensa Latina) Le Groupe de Puebla, une alliance composée de plusieurs personnalités politiques de 14 pays, a rejeté aujourd'hui la présence de l'Organisation des États américains (OEA) en tant qu'observateur électoral lors des futures élections dans la région.
Dans une déclaration, le groupe rassemblant 44 personnalités éminentes, dont le président argentin Alberto Fernández et 10 autres anciens présidents, estime qu'après le rôle joué par l'OEA lors des élections présidentielles boliviennes de 2019, on ne peut faire confiance à l'organisation en tant qu'observateur impartial des futures élections.
Le groupe a insisté sur le rôle joué par l'OEA dans le résultat du coup d'État en Bolivie et a également dénoncé le fait que, en utilisant des arguments fallacieux sur la fraude électorale présumée, le gouvernement de facto de la Bolivie tente de persécuter les anciens fonctionnaires boliviens et de mettre hors la loi le Mouvement vers le socialisme (MAS) lors des prochaines élections, prévues pour le 6 septembre.
Compte tenu des nouvelles preuves présentées dans diverses études techniques et universitaires, et reproduites dans d'importants médias, le Groupe de Puebla a demandé au Conseil latino-américain pour la justice et la démocratie (CLAJUD) d'analyser les différentes études sur le processus électoral bolivien et le rôle joué par l'OEA dans ces élections, ajoute le texte.
L'alliance, fondée l'année dernière, met en garde contre le communiqué de presse unique publié par le secrétaire général Luis Almagro le 16 juin, qui ne répond pas aux préoccupations soulevées par les différents chercheurs qui ont analysé les preuves présentées par l'OEA.
Au-delà de ses disqualifications grossières, elle ne fournit pas d'éléments techniques qui pourraient réfuter ce qui a été démontré dans les différentes études", souligne-t-il.
De même, le Groupe de Puebla considère que ce qui s'est passé en Bolivie remet en question le rôle d'observateur de l'OEA et souligne qu'il est impératif d'établir des mécanismes régionaux d'observation électorale qui soient techniques, éthiques, impartiaux et respectueux de la loi, comme le Conseil électoral de l'Unasur (Union des nations sud-américaines).
D'autre part, elle appelle les États membres de l'OEA et le Conseil permanent de l'organisation à exiger une enquête exhaustive sur toutes les actions entreprises par l'OEA dans le cadre du processus électoral bolivien de 2019, et par conséquent, à rechercher le rétablissement de la légitimité démocratique en Bolivie.
Dans cette déclaration, elle exige également que le gouvernement de facto de la Bolivie respecte le calendrier approuvé par l'Assemblée législative plurinationale pour l'organisation des élections et mette ainsi un terme aux tentatives visant à empêcher le peuple bolivien d'élire ses dirigeants.
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