5/21/20 9:22 AM
Italy, Italian Communist Party En It Europe Communist and workers' parties
de la Direction nationale du PCI
La Direction du Parti communiste italien, réunie le 17 mai 2020, sur la base d’un large débat qui s'est développé, dans la conscience d'un cadre international marqué par des politiques néo-impérialistes et néocolonialistes de plus en plus agressives, à l'égard desquelles le rôle des États-Unis se distingue, souligne la gravité de la crise qui a touché le pays, aussi et surtout suite à la pandémie de coronavirus en cours.
La crise sanitaire, avec le fardeau dramatique de la souffrance qu'elle a entraîné jusqu'à présent, a mis en évidence les nombreuses et graves limites de notre Service national de santé, qui a fait l'objet, au fil du temps, des politiques menées par les gouvernements de centre-droit et de centre-gauche qui se sont succédé pour diriger le pays sous la bannière de la culture libérale dominante et du dogme de l'austérité. À cette urgence s'ajoute progressivement une crise économique d'une ampleur sans précédent, dont les prodromes étaient présents depuis un certain temps, et une crise sociale dramatique est de plus en plus évidente.
Dans ce contexte, les choix du gouvernement, tant ceux de la phase 1 que ceux de la phase 2, lancés ces derniers jours, bien que substantiels en termes de chiffres, 25 milliards dans la première et 55 milliards dans la seconde, sont largement insuffisants, inadéquats et erronés. Ceci tant en termes de protection de l'emploi, du revenu de la partie de la population la plus en difficulté, que dans le sens de la sauvegarde du tissu productif existant, notamment en termes de promotion de conditions réelles et qualifiées de reprise économique, car ces choix reposent largement sur le soutien sans critique d'un système financier et productif qui continue à se proposer avec la même logique qui est largement à la base du recul progressif enregistré par le pays, une logique visant à socialiser les pertes, ancrée à une dimension de plus en plus parasitaire vis-à-vis du sujet public.
L'Union européenne, à ce stade, continue de montrer toutes ses limites structurelles, justifiant le désengagement progressif de la plupart des peuples des pays qui la composent. Cela souligne également la valeur des options mises en place au fil du temps par le PCI, et qui poussent dans le sens de son dépassement. La question, aujourd'hui plus que jamais, est celle de ceux qui seront appelés à payer pour la crise, et le PCI réitère la nécessité que ce ne soient pas les travailleurs, les ouvrières, les masses populaires qui le fassent, mais plutôt ceux qui, au cours de ces longues années, sous la bannière de la primauté du marché, des affaires, du profit, ont exacerbé le fossé des inégalités, de l'iniquité dans la distribution des richesses produites.
Non ! Nous ne sommes pas tous dans le même bateau, nous n'avons pas besoin de gouvernements d'unité nationale, de pactes sociaux, nous avons besoin de choix clairs, visant à un réel changement.
La crise soulignée est placée dans un cadre politique très précaire, inquiétant, fortement marqué par la pensée unique, dans laquelle les hypothèses qui se déplacent dans une continuité substantielle, par la présence d'une droite de plus en plus inquiétant, pour la culture et la attitude, qui pose de graves questions sur la perspective possible du pays. En relation avec cela aussi, l'absence et, en même temps, la nécessité de travailler pour que sur le terrain il y ait aussi une proposition alternative, de classe, la seule capable de donner les réponses nécessaires au monde du travail, aux masses populaires. Pour cette raison, le PCI réaffirme son engagement à promouvoir la plus grande unité d'action possible, entre toutes les forces attribuables au camp communiste, à la gauche de classe, avec les différentes réalités syndicales et sociales qui sont placées dans une perspective de rupture, de réelle alternative aux politiques existantes, qui met l'accent sur la centralité du sujet public, et qui s'exprime dans une plate-forme de revendications caractérisée par quelques questions centrales, à savoir la santé et le travail, sur lesquelles il est possible et opportun de parvenir à un large consensus.
En considération de cela aussi, la Direction du PCI engage les différents niveaux du parti à développer déjà dans les prochains jours l'effort organisationnel maximum visant à apporter sa contribution, d'analyse et de proposition, à la recherche de l'unité soulignée, confirmant déjà maintenant sa conviction que cela ne peut signifier le renoncement à son autonomie, la poursuite du projet stratégique auquel il est engagé.
source : http://www.solidnet.org/article/Italian-Communist-Party-The-PCIs-response-to-the-actual-phase/