
L'Internationale progressiste compte sur les intellectuels et les politiciens contre le capitalisme
12/05/2020
Daniel Liendo
Un groupe d'intellectuels et d'hommes politiques du monde entier, dont Noam Chomsky, Naomi Klein, Yanis Varoufakis et Fernando Haddad, font la promotion de l'Internationale progressiste (IP), qui cherche à agir à trois niveaux : favoriser la mobilisation sociale, stimuler la réflexion intellectuelle et promouvoir la diffusion de nouvelles idées progressistes par le biais d'un réseau de médias.
Le but de ce mouvement est d'encourager l'union, la coordination et la mobilisation des militants, associations, syndicats, mouvements sociaux et partis en défense de la démocratie, de la solidarité, de l'égalité et de la durabilité, et de promouvoir un monde démocratique, égalitaire, écologique, pacifique, post-capitaliste (économie collaborative), prospère et pluraliste.
Cette initiative, lancée le lundi 11 mai avec le soutien du mouvement pro-démocratie et paneuropéen DiEM25 et de l'Institut Sanders, dispose d'un site web progressive.international, où toute personne ou organisation peut s'inscrire et sera autofinancée par ses membres.
Action progressive
Les organisateurs affirment que la crise sanitaire et économique résultant de la pandémie a révélé la nécessité pour tous les acteurs progressistes de faire front commun pour défendre l'universalité des soins de santé, la protection des droits des travailleurs et la coopération internationale.
Progressive International est soutenu par un conseil de plus de 40 conseillers, dont des écrivains et des militants tels que l'Américain Noam Chomsky et la Canadienne Naomi Klein, des politiciens actifs tels que le parlementaire grec et ancien ministre des finances Yanis Varoufakis, le Premier ministre islandais Katrín Jakobsdóttir et la ministre argentine des femmes, du genre et de la diversité Elizabeth Gómez Alcorta.
Ils sont rejoints par des dirigeants latino-américains comme l'ancien président équatorien Rafael Correa et le Brésilien Fernando Haddad, candidat du Parti des travailleurs (PT) aux élections de 2018, remportées par l'ultra-droite Jair Bolsonaro.
Parmi les autres signataires connus, citons l'ancien ministre brésilien des affaires étrangères Celso Amorim, l'ancien vice-président bolivien Alvaro Garcia Linera, l'acteur mexicain Gael Garcia Bernal, l'écrivain Arundhati Roy, le philosophe Srecko Horvat et l'Allemande Carola Rackete, capitaine de navire et symbole du sauvetage des migrants en Méditerranée.
La plate-forme disposera d'un secrétariat qui sera chargé d'organiser l'activité quotidienne, d'aider les membres, d'interconnecter les organisations et de mettre en œuvre des actions communes de portée mondiale. Il sera composé de traducteurs, de développeurs web, de graphistes et de coordinateurs.
En septembre, si la pandémie le permet, un congrès se tiendra à Reykjavik, la capitale islandaise, qui sera organisé par le parti de Jakobsdóttir, le Mouvement Gauche-Verte. Il planifiera l'agenda de l'Internationale progressiste pour l'année à venir.
La plate-forme sera financée exclusivement par les dons et les contributions de ses membres.
L'organisation ne permet pas le financement, ni la participation, de lobbies, de dirigeants de sociétés d'énergie fossile, de compagnies d'assurance maladie, de sociétés pharmaceutiques, de multinationales technologiques, de banques (à quelques exceptions près), de sociétés de capital-investissement, de fonds spéculatifs ou de sociétés agroalimentaires.
Parmi les titres qui adhèrent au projet, on trouve l'américain The Nation, l'italien Internazionale, le français Mediapart, le polonais Krytyka Polityczna, Africa Is a Country, Brasil Wire, Lausan Collective et The Wire India.
Presse numérique MIppCI / Venezolana de Televisión / Gráfica Redes Sociales
source : http://www.minci.gob.ve/internacional-progresista-cuenta-con-intelectuales-y-politicos-contra-el-capitalismo/