Face au COVID-19, ne pas baisser pas la garde - Analyse communiste internationale

Alors qu'une nouvelle semaine de lutte contre la COVID-19 commence à Cuba, dont le premier jour a apporté des nouvelles encourageantes avec 20 cas confirmés de la maladie et 24 certificats de sortie médicale dans la même journée, le gouvernement poursuit l'analyse quotidienne de la situation sur le territoire national, alors que la courbe d’évolution de la maladie reste favorable, ce qui exige par conséquent de ne pas baisser la garde une seule seconde.

C'est sur cette base que le président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, et le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, ont dirigé lundi après-midi au Palais de la Révolution, la réunion du groupe de travail temporaire pour la prévention et le contrôle du nouveau coronavirus, qui cause la COVID-19, une maladie qui compte plus de 2 844 000 cas dans le monde, dont 1 389 à Cuba.

À propos de contexte national, le ministre de la Santé publique, José Angel Portal Miranda, a expliqué que 9 229 personnes ont été admises à l’hôpital pour une prise en charge et une surveillance. Parmi elles, 2 573 sont des patients hospitalisés et 973 sont des patients de centres accueillant des personnes suspectes, mais ayant moins de risque de contracter la maladie. Par ailleurs, 5 509 autres, qualifiées de « contacts », restent dans les établissements aménagés pour l’isolement.

Un facteur essentiel de la réponse cubaine à la pandémie est le dépistage dans la communauté, qualifié d’« actif », car son objectif réside dans le fait d'aller chercher les malades et de ne pas attendre qu'ils arrivent dans les hôpitaux. Ainsi, selon le ministre à ce jour « le nombre de personnes ayant fait l'objet d'un dépistage s’élève à 4 945 660, dont 1 396 588 correspondaient aux personnes âgées, les plus vulnérables dans cette bataille ».

La réunion a également abordé la question de l'auto-dépistage par le biais d’une application sur le téléphone portable, un outil précieux dont le nombre d’utilisation a diminué, passant de plus de 8 000 auto-dépistages dans les premiers jours de sa mise en fonction à environ 3 000. À cet égard, le vice-Premier ministre Roberto Morales Ojeda a estimé que « cette plateforme n'est pas utilisée comme nous l'avions initialement proposé ».

Pour s’auto-dépister, a-t-il expliqué, il n'est pas nécessaire de présenter des symptômes. « L’un de ses avantages est que, même si vous déclarez ne pas avoir de symptômes, si à un moment donné vous commencez à les déclarer, cela nous permet d'identifier la date de début », ce qui est essentiel pour un traitement médical ultérieur.

Dans sa présentation à la direction du pays, le ministre de la Santé publique a confirmé que dans 12 provinces et l'Île de la Jeunesse, il y a 39 événements de transmission de COVID-19 en cours, un chiffre qui est resté stable ces derniers jours.

Avant la fin avril, a-t-il dit, quatre d'entre eurent devraient être terminés : la communauté de Camilo Cienfuegos, à Consolacion del Sur ; la communauté de La Ruda, à San José de las Lajas ; Naranjal, à Matanzas et Turiguano, à Moron.

Comme il est d'usage dans ces réunions quotidiennes, plusieurs provinces ont rendu compte de leur travail. À cette occasion, ce sont à nouveau les plus hautes autorités des Conseils de défense de La Havane, de Villa Clara et de la municipalité spéciale de l'Île de la Jeunesse qui ont présenté un rapport sur la situation épidémiologique de ces territoires : la capitale avec le plus grand nombre de cas à l’échelle nationale (577), suivie de la province centrale (189), puis de l’Île de la Jeunesse avec 39 cas, mais avec le taux d'incidence le plus élevé pour 100 000 habitants.

Dans chacun de ces échanges, par vidéoconférence, les dirigeants du pays ont insisté pour que toutes les mesures prises pour contenir la pandémie soient maintenues et de ne pas se démobiliser, même si les chiffres sont de plus en plus encourageants.

source : http://fr.granma.cu/cuba/2020-04-28/face-a-la-covid-19-ne-pas-baisser-pas-la-garde