INTERNATIONAL Publié le 02/03/2020 par PCF
Bolivie: Une décision du Tribunal suprême électoral dangereuse pour la démocratie
Alors que les derniers sondages pour la nouvelle élection présidentielle en Bolivie du 3 mai prochain donnent Luis Arce, soutenu par Evo Morales, largement en tête des intentions de vote avec 31,6% devant l'ex-chef de l’État centriste Carlos Mesa (17,1%) et la présidente par intérim conservatrice Jeanine Añez (16,5%), le Tribunal suprême électoral (TSE) vient d'invalider la candidature d'Evo Morales au Sénat.
L'argument évoqué est que l'ex-président, exilé en Argentine depuis sa démission afin de mettre fin à l'organisation de la violence par l'opposition qui dénonçait «une fraude électorale», ne remplit pas l'obligation de résidence permanente dans le pays.
Une fraude électorale que vient de démentir le Washington Post, journal étasunien jeudi dernier, en confirmant qu'il n'y a pas de preuves de fraude aux élections du 20 octobre 2019 en Bolivie.
C'est en ces termes que se sont exprimés dans l'article John Curiel et Jack Williams, des experts du Laboratoire des Sciences et des Données Électorales du Massachusetts Institute of Technology (MIT): «En tant que spécialistes en intégrité électorale, nous trouvons que les preuves statistiques n'est pas un fondement sur lequel l'accusation de fraude aux élections d'octobre en Bolivie peut s'appuyer», affirmant également, «Notre enquête n'a trouvé aucune raison de suspecter une fraude» en qualifiant de «défectueux» le rapport de l'OEA (Organisation des États Américains).
Le PCF dénonce cette décision du TSE, qui est un véritable coup contre la démocratie en Bolivie dont l'objectif final est bien une volonté d'élimination du MAS des élections générales du 3 mai 2020.
Jusqu'à quand la France restera-t-elle dans son mutisme face à ces situations qui ont tendance à se généraliser en Amérique latine sous l'œil vigilant de l'administration de Washington?
Parti communiste français,
Paris, le 2 mars 2020
source : https://www.pcf.fr/bolivie_une_decision_du_tribunal_supreme_electoral_dangereuse_pour_la_democratie