Les États-Unis sont un fauteur de troubles qui ne fournit jamais de solutions mais aggrave toujours les choses, ont déclaré des experts en relations internationales au Quotidien du Peuple en ligne lors de récentes interviews.
Le département américain de la Défense a annoncé le 2 janvier que les forces américaines avaient mené une frappe qui a tué Qasem Soleimani, commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran.
Selon Li Haidong, chercheur en études américaines à l'Université des affaires étrangères de Chine, les informations sur lesquelles Donald Trump a fondé sa décision de tuer le général Soleimani n'étaient pas convaincantes.
La guerre déclenchée par les États-Unis en Irak en 2003, a-t-il rappelé, était basée sur des informations tordues et politisées, et elle a été désastreuse pour le Moyen-Orient, ajoutant que les opérations téméraires des États-Unis contre l'Iran auront pour conséquence que la tragédie se répétera.
L'acte unilatéral des États-Unis a été fermement condamné par la communauté internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde inquiétude face à la montée de la discorde mondiale, déclarant : « C'est un moment où les dirigeants doivent faire preuve de la plus grande retenue » et « le monde ne peut se permettre une nouvelle guerre dans le Golfe ».
Pour Jin Canrong, professeur à l'École d'études internationales de l'Université Renmin de Chine et expert en études américaines, la récente action des États-Unis a ouvertement saboté le droit international et est un acte de malhonnêteté, a déclaré.
En tant que pays le plus puissant du monde, les États-Unis ont choisi d'assassiner le chef militaire d'un pays tiers, révélant leur nature vulgaire et barbare dans ses relations internationales, a dit M. Li.
L'opération de l'armée américaine contre l'Iran a suscité un sentiment anti-guerre aux États-Unis : pendant des jours, des groupes anti-guerre sont descendus dans les rues de plus de 70 villes des États-Unis, dont New York, Chicago, Philadelphie, San Francisco, Los Angeles et Seattle, s'opposant au renforcement de la présence militaire américaine au Moyen-Orient et exigeant le retrait des troupes américaines d'Irak.
Les voix anti-guerre ont également été fortes sur les réseaux sociaux. Les tweets avec le hashtag #Iran vs USA ont totalisé 597 000 et leur nombre continue d'augmenter. La plupart des utilisateurs de Twitter ont dénoncé le comportement des États-Unis et ont appelé les deux parties à se tourner vers la paix.
Plus Washington s'implique dans les affaires du Moyen-Orient, plus le peuple américain se sentira en insécurité, estime M. Li, qui a ajouté que les interventions fréquentes dans les affaires du Moyen-Orient a causé des dommages aux États-Unis eux-mêmes. Les États-Unis auraient pu allouer les ressources mobilisées pour créer la situation actuelle au Moyen-Orient pour résoudre leurs problèmes intérieurs tels que le chômage, l'assurance maladie et la polarisation des partis politiques, a expliqué M. Li.
En 2003, l'invasion de l'Irak dirigée par les États-Unis a été menée sur la base d'une allégation selon laquelle le gouvernement de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. Cependant, les États-Unis n'ont pas trouvé les soi-disant armes de destruction massive au cours des sept années suivantes et ont mis fin à la guerre sous prétexte que le gouvernement de Saddam avait détruit les documents pertinents et tué les témoins.
Selon les registres américains des droits de l'homme, le nombre de morts causés chez les Irakiens à la suite de l'invasion dirigée par les États-Unis a atteint environ 655 000. De plus, l'intervention américaine en Irak s'est avérée être un match perdant-perdant. La guerre en Irak a coûté 800 milliards de dollars aux États-Unis et coûté la vie à 4 500 soldats américains, plus 50 000 blessés.
Selon M. Li, la cause profonde de l'ingérence des États-Unis au Moyen-Orient réside dans leurs valeurs de sécurité déformées.
« Les États-Unis pensent que les risques pour leur sécurité viennent de l'extérieur et non de leurs problèmes intérieurs. Ils pensent qu'il ne deviendront plus sûrs que lorsque le monde extérieur se ressemblera de plus en plus », a souligné M. Li. Animés par une telle philosophie, les États-Unis ne cessent jamais de s'immiscer dans les affaires d'autres pays, en particulier des pays du Moyen-Orient.
L'intervention américaine a aggravé et compliqué la situation au Moyen-Orient. Les guerres ont conduit à un grand nombre de réfugiés et à l'influence grandissante du groupe État islamique. Et alors que leurs alliés en Europe sont gênés par la question des réfugiés, les États-Unis ont restreint l'accès aux demandeurs d'asile.
Les faits ont prouvé que les États-Unis, un fauteur de troubles, n'ont jamais fourni de solutions efficaces, mais ont toujours aggravé les choses.
« Soleimani était un ennemi puissant du groupe État islamique. Il est difficile de dire si sa mort entraînera ou non une recrudescence des terroristes de l'État islamique. Les États-Unis maintiennent-ils la paix et la stabilité au Moyen-Orient ou créent-ils davantage de chaos ? La communauté internationale connaît la réponse », a conclu M. Li.