Face à l'attaque américaine sur Bagdad et à l'assassinat du général Soleimani : plus de guerre et de terreur au Moyen-Orient !
3 janvier 2020
L'attaque de missiles américains sur l'aéroport international de Bagdad et l'assassinat du général Soleimani, ordonné par le président Trump, créent une fois de plus une situation dangereuse en Irak et dans tout le Moyen-Orient, dans une nouvelle escalade impérialiste qui utilise, une fois de plus, les anciennes méthodes des puissances coloniales. Le mépris du droit international manifesté par les États-Unis, et leur action militaire délibérée sans aucun respect pour la souveraineté de l'Irak, a été si évident qu'il a conduit le Président irakien lui-même, Mahdi, à qualifier le bombardement et l'assassinat de Soleimani d'agression.
Dans une provocation délibérée à Téhéran, ajoutant du sel aux blessures, le secrétaire d'État Mike Pompeo a célébré l'assassinat de Soleimani et a applaudi la joie populaire supposée en Irak au sujet des attaques de ses forces. Au même moment, dans une spirale d'affrontements risqués, l'ayatollah Ali Khamenei, le plus haut dirigeant de l'Iran, appelait à la vengeance contre les responsables de l'attentat.
L'origine de ce nouvel épisode de tension est l'attaque des troupes américaines le 29 décembre qui a causé des dizaines de morts parmi les miliciens du Hezbollah, ce qui a ensuite conduit à l'assaut de l'ambassade américaine à Bagdad en signe de protestation contre ces assassinats. Le Pentagone, préparant la population américaine au possible début de la guerre, a publiquement accusé Soleimani, après son assassinat, d'être responsable de la mort de centaines de soldats américains, un chiffre qui est clairement faux, encourageant le patriotisme querelleur dans son pays. Depuis des mois, les États-Unis envisagent la possibilité d'attaquer directement l'Iran : ils qualifient les organisations iraniennes de terroristes, ils ont imposé de nouvelles sanctions économiques à leur gouvernement, ils ont saboté la vente du pétrole iranien avec un embargo qui suit la logique de l'agression et de la guerre, et ils ont détruit les progrès réalisés en abandonnant unilatéralement, sans aucune justification, l'accord nucléaire 5+1 avec Téhéran. Maintenant, dans une nouvelle étape risquée, au lieu d'utiliser la diplomatie et de donner une chance aux négociations directes avec l'Iran, la Maison Blanche semble déterminée à lancer une nouvelle guerre dans la région, en assumant les objectifs des faucons israéliens qui demandent depuis des mois d'attaquer l'Iran, une confrontation qui plairait en même temps à la dictature saoudienne.
Aucun des conflits et des guerres au Moyen-Orient ne peut être résolu par le recours à la force. Ni le drame de l'exode forcé des Palestiniens et de leur vie difficile sous la ségrégation et l'occupation militaire israélienne, ni l'aspiration du peuple syrien à la paix, ni la guerre sans fin en Afghanistan, ni la poudrière, la misère et les fiefs religieux et les drapeaux de l'Irak, ni la situation pénible du peuple iranien, ne seront résolus par une nouvelle guerre. Les puissances occidentales doivent sortir du Moyen-Orient : c'est l'Occident qui depuis un siècle empoisonne la région avec ses interventions et ses guerres imposées.
L'Espagne, l'Union européenne et le monde doivent exiger des États-Unis l'application de l'accord nucléaire 5+1 avec l'Iran, la cessation des attaques militaires et le début de son retrait, ainsi que le respect de la souveraineté de chaque pays et l'application du droit international et des normes civilisées prévues par la Charte des Nations Unies.
Pour toutes ces raisons, le Parti communiste espagnol appelle l'Union européenne à condamner cette agression et à exiger des États-Unis qu'ils cessent immédiatement leurs attaques, qu'ils condamnent leurs attaques militaires et qu'ils proposent la réactivation des négociations avec l'Iran, afin d'éviter le déclenchement d'une nouvelle guerre dans le Moyen-Orient tourmenté.
source : https://www.pce.es/ante-el-ataque-de-eeuu-en-bagdad-y-el-asesinado-del-general-soleimani-basta-de-guerra-y-terror-en-oriente-medio/