Non au coup d'Etat fasciste contre le président Evo Morales : organisons la solidarité !
11 novembre 2019
Après la victoire d'Evo Morales aux dernières élections présidentielles, l'extrême droite a commis de nombreux actes de violence contre le peuple bolivien et contre différents dirigeants du MAS. Ces actes violents, protégés par l'OEA et les États-Unis, ont été encouragés dans le pays par les putschistes Carlos Mesa et Luis Fernando Camacho.
La violence de l'extrême droite s'est intensifiée hier soir avec des attaques contre des journalistes et des télévisions publiques. Les putschistes ont incendié les maisons des gouverneurs de Chuquisaca et d'Oruro et la maison de la sœur du président, Esther Morales.
Face à cette vague de violence et après que les putschistes ont rejeté le dialogue proposé par le président bolivien Evo Morales dans un acte de responsabilité et d'engagement pour la paix et la démocratie, il a appelé à de nouvelles élections.
Après quelques heures, après les menaces de l'armée et de la police contre le président Morales et l'augmentation de la violence des putschistes contre la population bolivienne, le coup a été consommé et Evo et García Linera ont tous deux démissionné de leurs fonctions.
Le président Morales et le vice-président Linera ont démissionné de leurs fonctions après le triomphe du coup d'État et ont fait passer la sécurité du peuple bolivien avant la leur. Les deux présidents quittent le pouvoir avec de nombreuses conquêtes sociales universalisées et 30% de personnes en moins en exclusion sociale.
Après la fin du coup d'État, l'extrême droite, de connivence avec l'armée, a saccagé la maison du président Morales, persécuté et arrêté des militants du MAS et menacé de faire un raid violent contre l'ambassade du Venezuela en Bolivie.
Pour toutes ces raisons, le Parti communiste d'Espagne :
- Il montre sa solidarité et son soutien au camarade président Morales et à notre camarade vice-président Linera.
- Il condamne fermement le coup d'État perpétré contre Evo, protégé par l'OEA et les États-Unis, et exige la restitution de la démocratie.
- Il condamne le silence complice des organisations internationales et en particulier de l'Union européenne qui, avec les États-Unis, financent l'oligarchie bolivienne depuis 2005, dans le but de renverser Evo.
- Il exige une condamnation ferme par les instances internationales et l'Union européenne du coup d'Etat consommé contre Evo.
- Il appelle les mouvements de solidarité internationale à se mobiliser pour la vie et la liberté d'Evo Morales.