Bruxelles, le 14 novembre (Presse latine) Le Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique a rejeté aujourd'hui l'extradition éventuelle vers les Etats-Unis du fondateur du site de filtration Wikileaks, Julian Assange, emprisonné au Royaume-Uni.
Son extradition est une violation grave de nos droits fondamentaux et civils", a dénoncé l'eurodéputé Clare Daly, assurant que la justice britannique poursuivra Assange pour les publications massives de Wikileaks en 2010 et non pour violation des conditions d'une libération sous caution en 2012.
Mme Daly a déclaré que ce cyberactiviste australien représentait le cas le plus important de liberté de la presse de sa génération au cours de la réunion.
Le législateur espagnol Pernando Barrena a ajouté que le journalisme et la liberté d'expression sont toujours parmi les premières victimes de tout conflit ouvert, faisant référence à l'accusation historique d'Assange.
Le père du programmeur John Shipton, qui a également assisté à la réunion, a déclaré que l'enlèvement judiciaire de son fils était une affaire européenne, arguant que Wikileaks travaillait avec des publications comme l'hebdomadaire Der Spiegel, et les journaux The Guardian et El País.
Dans le même temps, le politicien irlandais Mick Wallace a averti les autorités britanniques de bien réfléchir aux conséquences de la mort d'Assange dans sa prison de haute sécurité.
En ce sens, son collègue Luke Ming Flanagan a ajouté qu'Assange est victime d'un effet cumulatif de torture psychologique et a averti que sa vie est en danger.
En outre, il a déclaré que le " traitement brut " de son cas par le Royaume-Uni et les États-Unis devrait être compris comme un élément dissuasif pour le journalisme.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer, et l'homme politique australien Bob Carr, ancien Ministre des affaires étrangères, ont également assisté à la réunion.
Assange a été arrêté le 11 avril par la police britannique à l'ambassade de l'Équateur au Royaume-Uni après que le gouvernement de cette nation sud-américaine eut mis fin à son asile de sept ans.
Le militant purge une peine de 50 semaines de prison pour avoir violé les conditions de sa libération sous caution et fait face à une ordonnance d'extradition vers les États-Unis, qui veulent le juger pour avoir diffusé des informations confidentielles sur la sécurité nationale américaine.
Selon le système judiciaire britannique, Assange devra attendre en prison la décision sur la demande qui sera prise en février prochain.
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