
Les communistes dessinent des lignes directrices pour le processus constitutif au Chili
Santiago du Chili, 20 novembre (Prensa Latina) Le Parti communiste du Chili (PC) a réaffirmé aujourd'hui qu'il ne ménagera aucun effort pour parvenir à la plus large convergence des volontés dans le processus qui commence à aboutir à une nouvelle Constitution.
Dans un communiqué en 12 points de son Comité central, il propose comme prémisse l'instauration du vote obligatoire lors des plébiscites d'entrée et de sortie et lors de l'élection de la Convention constitutionnelle, qui doit être égale pour les hommes et les femmes et prévoir des quotas réservés aux peuples autochtones.
Il prévient que puisqu'il n'y a aucune possibilité que dans le plébiscite sortant, le peuple décide des différentes positions qui ne sont pas approuvées dans la Convention ; le quorum des deux tiers pour approuver les normes est très élevé et le quorum des trois cinquièmes doit être établi, avec une feuille blanche.
Elle demande que le droit de vote des Chiliens à l'étranger soit garanti, qu'ils puissent être candidats à des postes de dirigeants constituants, sociaux et syndicaux, qu'ils puissent bénéficier d'un financement public pour les candidatures, y compris les indépendants, les dirigeants sociaux et les militants des partis, et approuve que toute personne de plus de 14 ans vote.
Le PC exige également que les droits fondamentaux soient inscrits dans la nouvelle Constitution et ne soient pas dérivés de celle-ci et, en cas de désaccord, que ceux-ci soient résolus par le référendum de sortie.
Il demande également que le processus constitutif et les délibérations de la Convention soient libres de toute coercition de la part d'un quelconque pouvoir étatique, et que la répression et la violation généralisée des droits de l'homme soient évitées à la suite de manifestations populaires.
Il prévient également que dans l'accord partisan, que les communistes et d'autres forces n'ont pas signé, l'Assemblée constituante, exigée par la population pour une convention constituante, a été rejeté.
A cet égard, le communiqué du CP exige que cette Convention soit dotée de tous les pouvoirs d'une Assemblée constituante.
Dans ce document, le CP souligne que personne ne peut revendiquer l'appropriation des mobilisations démocratiques, qui ont exigé une nouvelle constitution, une Assemblée constituante, et une réponse réelle aux revendications que le peuple réclame depuis des décennies sans être entendu.
Il considère également que c'est une grave erreur de la part du gouvernement de ne pas répondre aux opinions de la population sur les réformes économiques et sociales ou de ne pas tenir compte de ses opinions sur les changements constitutionnels.
A cet égard, le PC a jugé essentiel de clarifier si la pression et la restriction de la participation sociale et politique avec laquelle les parties sont parvenues à un accord vendredi dernier, était médiée ou non par une prétendue menace militaire.
En ce sens, il explique que si le dilemme de la paix était une intervention militaire ou un nouvel état d'exception établi par le gouvernement, y compris l'État de siège, ce serait une grave coercition au droit à l'opinion, à la participation et un affront à la démocratie.
Enfin, le communiqué indique que le Parti communiste fera tout ce qui est en son pouvoir pour que le processus constitutif " soit véritablement représentatif de la souveraineté et de la diversité du peuple chilien, allant au-delà de ce qui est prévu dans l'"Accord" des parties qui l'ont signé ".
mem/rc
source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=322347&SEO=comunistas-trazan-pautas-para-proceso-constituyente-en-chile