Le nombre de morts s'élève à neuf à la suite de la répression dans une ville bolivienne
La Paz, 20 novembre (Prensa Latina) L'Ombudsman bolivienne, Nidia Cruz, a rapporté aujourd'hui que neuf personnes sont mortes des suites de la répression militaire et policière déclenchée hier dans la ville voisine d'El Alto sans compter de nouvelles victimes et disparus.
Cruz a fait la dénonciation quand, à quelques mètres de là, un conseil municipal (assemblée de quartier) a rendu un hommage pacifique aux victimes et a accepté de maintenir les manifestations dans les rues jusqu'à la cessation du gouvernement de la présidente autoproclamée Jeanine Áñez.
La défenseure s'est entretenue avec la presse dans une chapelle où les restes de neuf des morts sont gardés sous surveillance, et a déclaré qu'elle avait des références à d'autres victimes et personnes disparues, et a appelé les familles à fournir des informations pour les enquêtes pertinentes.
Pour sa part, l'Institut de recherche médico-légale du ministère public a publié une liste de huit morts au cours de l'opération au cours de laquelle les forces militaires et policières ont pris du sang et ont pris feu à l'usine de carburant de Senkata, entourée d'habitants.
Le ministère a ouvert une enquête sur les morts afin d'identifier les auteurs, mais en même temps, il a entamé un processus de " terrorisme " contre six civils qui, selon la version officielle, ont abattu un mur et détruit des véhicules avec des explosifs.
Pour sa part, la Conférence épiscopale bolivienne a appelé les forces armées et la police à s'abstenir de l'usage excessif de la force et à protéger l'intégrité physique des Boliviens et des manifestants pour agir pacifiquement.
D'autre part, le président de l'entreprise publique Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos, José Luis Rivero, a signalé qu'une explosion du gazoduc Carrasco-Cochabamba a interrompu l'approvisionnement en gaz naturel des villes de La Paz, Cochabamba et Oruro, réduisant ainsi la production et les réserves énergétiques.
Dans ce contexte, la majorité parlementaire formée par le Mouvement vers le socialisme (MAS), du président exilé Evo Morales, et la minorité de droite du pouvoir législatif, se sont mis d'accord sur des projets visant à réclamer de nouvelles élections et le renouvellement des tribunaux électoraux.
Le MAS a ainsi nié les accusations du gouvernement et des politiciens de droite qui l'accusaient de vouloir faire obstruction aux nouvelles élections, à un mois d'intervalle duquel les forces contre Morales ont refusé de reconnaître avec des mobilisations violentes et conjuguées, à l'attitude des forces armées et de la police contre le dirigeant, ont déterminé sa démission.
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