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Des centaines de milliers de Chiliens marchent le jour de la grève nationale )
Santiago du Chili, 12 novembre (Prensa Latina) Des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées aujourd'hui dans tout le Chili pour soutenir une grève nationale appelée par la Mesa de Unidad Social dans le cadre du vaste mouvement de protestation qui secoue le pays.
Dans cette capitale, plus de 100 000 personnes ont défilé de la Plaza Baquedano, aujourd'hui rebaptisée Plaza de la Dignidad, à la Plaza de los Héroes, en passant par l'Alameda, où la manifestation s'est terminée par les paroles de plusieurs intervenants et un acte artistique.
La marche s'est déroulée pacifiquement tout au long de la journée, bien qu'en passant devant le palais de La Moneda, certains manifestants aient commencé à jeter des pierres aux carabiniers qui, pour des raisons apparentes, ont lancé des jets d'eau contre les participants de la manifestation.
Dans des déclarations à la presse du palais de La Moneda, la porte-parole du gouvernement, Karla Rubilar, a reconnu le déroulement pacifique de la manifestation, bien qu'elle ait disqualifié la grève nationale en considérant que ce n'est pas la meilleure façon d'exprimer les revendications populaires car, comme elle l'a dit, cela nuit à tous.
Cependant, à la fin de la marche dans la capitale, les dirigeants ont qualifié de succès la grève, qui a été déclenchée par près d'une centaine de syndicats, de professionnels, d'étudiants et d'organisations sociales et qui a touché pratiquement tous les secteurs économiques du pays.
Mario Aguilar, président de l'Association des enseignants, l'une des organisations appelant à la grève, a déclaré qu'ils ont cessé leur travail dans la plupart des ports, les emplois dans les mines, le commerce, près de la moitié des banques et 80 pour cent de l'éducation publique et la santé.
Aguilar a assuré que la grève était un autre signal fort au gouvernement pour qu'il écoute et tienne compte des demandes de la population et se dirige vers une Assemblée constituante pour donner une nouvelle Constitution au Chili.
Les dirigeants syndicaux et sociaux disent aussi que si le gouvernement ne répond pas efficacement aux nombreuses demandes du peuple chilien, il y aura de nouvelles paralysies encore plus longues.
L'énorme manifestation dans le centre-ville de Santiago a été reproduite dans d'autres grandes marches dans les villes qui se sont déroulées dans un environnement généralement paisible, avec seulement des affrontements isolés de manifestants et de carabiniers dans certaines localités.
Dans cette capitale, dans l'après-midi, des milliers de personnes ont de nouveau commencé à se rassembler sur la Plaza Baquedano, qui depuis le 18 octobre dernier est devenu le centre névralgique des manifestations sociales contre le gouvernement de Sebastián Piñera et le modèle néolibéral existant au Chili.
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