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Cuba appelle la culture à combattre les menaces contre la paix mondiale
Par Waldo Mendiluza
PhotoPL : Ileana Piñeiro
Paris, le 17 novembre (Prensa Latina) La culture doit quitter le domaine hégémonique dans lequel elle est enfermée pour devenir un outil de défense de la paix et du développement inclusif, a déclaré aujourd'hui le ministre cubain de la Culture, Alpidio Alonso.
Dans un entretien accordé à Prensa Latina, le chef de la délégation cubaine à la 40e session de la Conférence générale de l'Unesco a averti que le monde traverse une crise éthique qui doit être dénoncée dans tous les espaces et combattue sous l'angle culturel.
Nous vivons sur une planète où l'impérialisme américain et ses acolytes imposent un modèle néolibéral que, comme nous le voyons en Amérique latine, les peuples ne tolèrent pas et font pression sur les pays les plus pauvres pour qu'ils acceptent cet ordre injuste ", a-t-il déclaré.
Selon Alonso, pour réaliser leurs intérêts de domination, les centres de pouvoir font appel à la machinerie culturelle et aux médias, pour masquer et manipuler une réalité qui n'est autre que celle des guerres de conquête, du commerce avec la mort, des inégalités, de la pauvreté, de la discrimination et autres maux.
Ils portent atteinte à la souveraineté des peuples et au multilatéralisme, et encouragent des situations inacceptables telles que la résurgence du fascisme, tendance à laquelle nous devons faire face du point de vue culturel, a-t-il dit.
Pour le poète et éditeur, la bataille culturelle pour la souveraineté, la justice sociale et le respect de la diversité doit être menée dans les mêmes espaces que les nouvelles technologies utilisées pour implanter la haine et justifier les crises qui frappent l'humanité.
Internet est l'un de ces scénarios, dont il est urgent de faire appel à l'unité et de construire un front commun pour arrêter la vague d'anti-valeurs et le retour du fascisme, a-t-il souligné.
Alonso a insisté sur le rôle de la culture face au défi de la construction d'un monde dans lequel prévaut le droit souverain de chaque peuple à choisir son système politique et sa voie vers le développement.
En ce qui concerne le développement, il a souligné que sa réalisation est directement liée à la paix et au changement de modèle vers un modèle qui comble le fossé croissant entre riches et pauvres.
Ces derniers jours, le chef de l'Etat cubain a rempli un agenda intense dans cette capitale, où se tient la Conférence générale de l'UNESCO du 12 au 27 novembre, avec des sujets de discussion tels que l'enseignement supérieur, l'intelligence artificielle et l'Agenda 2030 des Nations Unies.
Alonso a participé à un débat de haut niveau au cours duquel il a dénoncé le blocus des États-Unis contre son pays, tenu des réunions bilatérales, signé un accord de coopération culturelle avec la Bulgarie et parlé avec son homologue français, Franck Riester, entre autres activités.
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