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Après cinq semaines, les manifestations se poursuivent au Chili
Santiago du Chili, 22 novembre (Prensa Latina) Cinq semaines après le début d'un soulèvement social sans précédent au Chili, de nouvelles manifestations ont eu lieu aujourd'hui dans plusieurs villes pour exiger des réponses gouvernementales efficaces aux besoins de la population.
Dans cette capitale, la Plaza de la Dignidad, comme on l'appelle déjà la Plaza Baquedano, est redevenue le centre des manifestations, avec des milliers de personnes qui se sont rassemblées depuis l'après-midi sur les lieux et dans les zones adjacentes, avec des drapeaux chiliens et mapuche, des affiches demandant une assemblée constituante et des mesures sociales.
Paisiblement, et même dans une ambiance festive, les milliers de participants ont chanté à plusieurs reprises " El baile de los que sobran " (La danse de ceux qui restent), une chanson des années 1990 dont le message social reste totalement valable et qui est donc devenue un hymne pour les manifestants.
De même, sur la façade du théâtre de l'Université du Chili, une grande toile a été exposée demandant la démission du Président Sebastián Piñera, une des revendications récurrentes des manifestations.
Le rassemblement de ce vendredi a été convoqué par la Table pour l'unité sociale sous le slogan Pas de paix sans justice, en rejetant les appels à la paix réitérés par le gouvernement, alors que la répression policière des manifestants pacifiques qui a encouragé d'innombrables dénonciations de violations des droits humains ne cesse.
La manifestation de vendredi n'a pas été épargnée par les actions des carabiniers qui, dès le moment où les manifestants ont commencé à arriver sur la place, ont tenté sans succès de les expulser, ce qui a provoqué des affrontements sur l'avenue Vicuña Mackenna, l'Alameda et autres voies d'accès.
Il y a également eu des rassemblements et des manifestations pendant la journée dans d'autres secteurs tels que les communes de Puente Alto, Providencia et La Florida.
Dans cette dernière municipalité, un match de la 26e journée du championnat national de football a été suspendu après que des dizaines de manifestants se sont introduits dans le stade du Bicentenaire.
En conséquence, la National Professional Soccer Association a décidé de suspendre les matchs prévus pour le week-end.
Toujours à midi, des centaines de personnes ont réclamé devant le Palais de La Moneda, la vérité et la justice pour les crimes commis sous la dictature d'Augusto Pinochet, qui restent toujours impunis.
La manifestation a été organisée pacifiquement par l'Association des familles des détenus disparus et d'autres organisations sociales et de défense des droits de l'homme.
Les manifestants ont avancé le long de l'Alameda jusqu'à l'avant de la façade sud du palais de la Moneda, portant des photos de leurs proches, dont on ignore encore où ils se trouvent et qui sont plus d'un millier, et coiffés d'un grand tissu noir portant le slogan Vérité et justice maintenant.
Les participants à la marche ont déclaré à Prensa Latina qu'au moment où le peuple chilien exige un changement radical dans les destinées du pays, la mémoire de ceux qui ont été assassinés par la dictature et auxquels justice n'a pas été faite est plus présente que jamais.
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