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Correa condamne la répression policière et se déclare en faveur de nouvelles élections en Équateur
Bruxelles, 10 octobre (Prensa Latina) L'ancien  président équatorien, Rafael Correa, s'est déclaré hier en faveur d'élections anticipées dans son pays et a condamné la forte répression policière envers les participants aux manifestations contre le Gouvernement de Lenin Moreno.


Au cours d'une conférence de presse organisée au Parlement Européen par la Gauche Unie, Rafael Correa -qui a présidé au destin de l'Équateur de 2007 à 2017-  a exprimé son soutien aux manifestants et a accusé Moreno de trahir le peuple en appliquant les politiques néolibérales dictées par le Fond Monétaire International (FMI).

"La constitution équatorienne prévoit la possibilité d'élections anticipées en cas de conflits sociaux graves comme ceux que nous sommes en train de vivre. Les élections sont le moyen de résoudre le conflit actuel de manière pacifique et démocratique mais le Gouvernement ne veut pas s'y résoudre car il sait pertinemment qu'il subirait une lourde défaite dans les urnes".

"Si je dois me présenter à ces élections, je le ferai. J'ai été interdit illégalement de me représenter au poste suprême, mais je peux encore remplir les fonctions de vice-président, par exemple. Je n'ai pas peur d'être envoyé en prison, mais je veux d'abord pouvoir m'inscrire comme candidat; même si je suis certain que le Gouvernement de Lenin Moreno ne me permettra jamais de le faire", a-t-il ajouté.

"Il est bien plus probable que l'on assiste à une répétition de ce qu'il s'est passé avec l'ancien président Luis Inácio Lula da Silva, au Brésil: on a fini par l'emprisonner pour empêcher sa candidature et permettre ainsi la victoire du fasciste Jair Bolsonaro".

"Ils ont volé la démocratie au Brésil et ils veulent faire de même en Équateur", a-t-il affirmé.

Correa a ensuite réitéré son soutien aux manifestants et leur a demandé de "faire preuve de la plus grande prudence car la répression exercée par Moreno est violente".

"Ne perdez pas espoir. La démocratie finira par gagner. J'en ai la certitude. Il ne s'agit pas d'un simple conflit entre Moreno et Correa mais du combat d'un peuple qui se soulève parce qu'il rejette ceux qui l'ont trahi", a-t-il assuré.

"Ils persécutent les dirigeants politiques qui se prononcent contre eux. Personne n'est en train de déstabiliser l'administration Moreno. Elle se déstabilise toute seule. Le Gouvernement sait qu'il a perdu la partie. Voila pourquoi il a transféré son siège à Guayaquil. Il s'est enfermé dans un bastion de droite et il mise sa l´accentuation de la répression".

Correa espère que la médiation offerte par l'Organisation des Nations Unies et l'Eglise catholique pourra aboutir mais il se méfie du rôle que pourraient jouer certains interlocuteurs proches de Moreno.

"Je ne sais pas comment ils ont l'intention de résoudre le problème. S'ils ne cèdent pas sur les mesures économiques, les indigènes ne rentreront pas chez eux. S'ils cèdent, leur accord avec le FMI tombe à l'eau", a-t-il conclu.

Peo/mgt/gas

source :  http://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=882869:correa-condamne-la-repression-policiere-et-se-declare-en-faveur-de-nouvelles-elections-en-equateur&opcion=pl-ver-noticia&catid=59&Itemid=101

Tag(s) : #equateur, #Correa

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