9/16/19 2:42 PM
TIAR dans la stratégie impérialiste
Le Traité interaméricain d'assistance réciproque (TIAR), signé à Rio de Janeiro en 1947, était l'un des instruments de la politique du Gouvernement des États-Unis visant à contenir les mouvements révolutionnaires en Amérique latine au milieu du XXe siècle, dans le contexte de la "guerre froide", un accord qui autorise l'intervention militaire des États-Unis et de leurs alliés du continent dans tout pays américain sous le couvert des attaques ou menaces dont les pouvoirs non continentaux sont accusés.
Ce traité a été invoqué à de nombreuses reprises au cours des années 1960, arguant de l'ingérence fictive de l'Union soviétique dans les situations d'essor révolutionnaire qui ont eu lieu à l'époque dans plusieurs pays d'Amérique latine.La légitimité toujours douteuse du TIAR a été gravement ébranlée pendant la guerre des Malouines en 1982, lorsque les Etats-Unis ont non seulement échoué à soutenir l'Argentine face aux attaques du Royaume-Uni de Grande-Bretagne, mais ont même collaboré ouvertement avec les forces militaires britanniques. En 2012, la Bolivie, l'Equateur, le Nicaragua et le Venezuela ont dénoncé le traité, rejoignant ainsi Cuba, qui avait abandonné en pratique le Pacte en 1962 et le Mexique, démissionnaire en 2002.
DANGER IMMINENT
Des secteurs extrêmes de l'opposition vénézuélienne, sous prétexte que l'alliance de notre pays avec la Fédération de Russie équivaut à une forme d'intervention militaire d'une puissance extra-continentale au Venezuela, ont soulevé la question du TIAR et ont récemment approuvé à l'Assemblée nationale, au mépris du traité, la réadhésion prévue, qui pourrait être utilisée pour autoriser l'attaque contre notre pays par une coalition des forces militaires américaines sous commandement.Cette manœuvre politique souligne la soumission de l'opposition vénézuélienne aux intérêts de l'appareil économique et militaire dirigé par le président Donald Trump.
Le retour du Venezuela dans le TIAR serait une absurdité historique qui nous ramènerait au schéma de domination américaine en vigueur pendant les années de " guerre froide ", et nous mettrait en danger de rejoindre la longue liste des pays américains victimes des agressions militaires américaines chaque fois que des menaces se feraient jour sur l'hégémonie du " colosse du Nord.
source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Venezuela-Boletin-Tribuna-Popular-Septiembre-2019/