
Les partis au pouvoir retournent au parlement vénézuélien
Caracas, 24 septembre (Prensa Latina) Le banc du Bloque de la Patria, formé par le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) et ses alliés du Grand Pôle patriotique, est revenu aujourd'hui à l'Assemblée nationale, le Parlement méprisé.
Dans des déclarations à la presse à son arrivée au Palais législatif, Francisco Torrealba, député du PSUV, a souligné que cette mesure vise à sauver les espaces de dialogue et à aider à retrouver le caractère institutionnel de cet organe.
La réincorporation du groupe parlementaire fait partie des accords partiels signés par le gouvernement et plusieurs organisations de l'opposition, afin d'avancer vers une solution négociée à la crise politique dans la nation sud-américaine.
Torrealba a souligné le développement de conversations avec plusieurs législateurs de l'opposition, " nous leur avons dit que nous les aiderions par mépris, pour donner un exemple de faire de la politique dans le pays et encourager le débat sans tomber dans la violence ", a déclaré le membre également de l'Assemblée nationale constituante.
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a déclaré la veille dans un discours public que la proposition de réintégration avait fait l'objet d'un processus d'évaluation et de consultation au sein des organisations du bloc bolivarien, afin d'établir un débat démocratique au sein de l'instance parlementaire.
Nous présenterons des propositions à l'Assemblée nationale pour voir s'il existe un accord avec certains secteurs pour l'éloigner du mépris constitutionnel devant la Cour suprême de justice (TSJ) ; nous allons faire ce pas, vers le dialogue et la paix ", a déclaré le chef de l'Etat.
La plus haute instance judiciaire a réitéré à plusieurs reprises l'atteinte à l'état de droit et à tous les pouvoirs publics par le Parlement monocaméral, au mépris depuis 2016 des irrégularités commises lors de l'élection de trois de ses membres et dont les actes sont absolument nuls.
Au cours des derniers mois, le corps législatif, à majorité d'opposition, a pris plusieurs décrets sans appui juridique, comme l'approbation du retour du Venezuela au Traité interaméricain d'assistance réciproque (TIAR), dénoncé par les autorités comme une tentative pour légitimer une intervention dans le pays.
Partant de l'argument que l'Assemblée nationale est le seul pouvoir légitime et en vertu d'une interprétation aberrante de la Constitution, le député Juan Guaidó s'est proclamé le 23 janvier 2019 président de la nation, avec le soutien des États-Unis et de ses alliés internationaux. mgt/wup