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Photo: Ismael Batista

« AUJOURD’HUI, Cuba s'est éveillée pleine de vie, d’énergie, travaillant mieux qu'hier, parce qu'il y avait plus de solidarité entre les Cubains », a déclaré le 12 septembre le président du Conseil d'État et du Conseil des ministres Miguel Diaz-Canel Bermudez, lors de son intervention à la deuxième émission télévisée Mesa Redonda (Table ronde), consacrée à expliquer le plan de mesures conjoncturelles adoptées pour faire face à la situation énergétique du pays.

C'est en exprimant sa gratitude au peuple cubain pour son soutien, non seulement en termes de soutien, mais aussi de contribution et de solidarité, qu'il a commencé ses propos. Cette attitude, a-t-il dit, à laquelle nous sommes habitués, est beaucoup plus importante qu'un navire pétrolier.

Nous avons un peuple patriotique, très fier et enthousiaste ! s’est-il exclamé avant d’évoquer une phrase prononcée par le général d'armée Raul Castro Ruz. « Merci Cuba pour ton soutien » et pour tout ce que le peuple nous apporte en nous transmettant ses observations, ses remarques, ses préoccupations et ses réelles insatisfactions. Cela nous permet de passer en revue ce que nous avons fait et ce qu’il nous reste à faire.

Le président a également remercié les jeunes, notamment pour l'engagement avec lequel ils ont interprété l'appel lancé et la conviction dont ils ont fait preuve pour apporter les réponses dont nous avons besoin. « Cela, c’est penser en tant que pays, c’est penser Cuba. »

Selon le président cubain, tous ceux qui partagent des idées et des efforts, et pas seulement ceux qui le font depuis leur petit espace, pensent en tant que pays. C'est alors au gouvernement de comprendre, d'écouter et surtout d'expliquer.

Il y a des difficultés, a-t-il reconnu, qui ont été expliquées, mais il n'y a pas d'alarmes. Les difficultés sont conjoncturelles et ne sont pas le résultat d'une négligence ou d'une improvisation. Nous n'avons jamais tourné le dos aux crises qui risquaient de survenir face à l'escalade impériale, a-t-il déclaré.

D’après Diaz-Canel, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que tout se déroule sans encombre sur l'Île si nous vivons sous un blocus injuste qui rend difficile l'entrée des approvisionnements à Cuba. Le gouvernement est confronté de plein fouet aux éventualités découlant de cette mesure. Nous n'avons pas ressenti plus fortement l'impact du blocus grâce au travail du gouvernement.

L'importance de tenir la population informée est une autre question abordée. « C'est notre obligation en tant que fonctionnaires : communiquer avec transparence. C'est le moyen le plus sûr d'éviter l'incertitude et les rumeurs, les mêmes que celles que l'ennemi utilise pour saper le moral du peuple » a-t-il indiqué.

Le chef de l'État a évoqué parmi les fausses nouvelles qui ont été diffusées à la suite de cette situation, la rumeur selon laquelle le gouvernement allait prendre des mesures extrêmes. « Nous profitons de cet espace pour balayer cette information. Nous expliquerons clairement les décisions que nous avons mises en œuvre. Nous disons la vérité au peuple. C'est la meilleure façon de surmonter les obstacles. »

Face à la traque de l'empire, qui persiste à propager des rumeurs, nous répondrons avec fermeté, a-t-il dit, avant de remercier la presse cubaine, car, malgré la suspension de nombreux comptes Twitter, le message du peuple a été porté au monde.

Cuba s'est éveillée aujourd’hui pleine de vie, active et n’est nullement paralysée. Elle s’est éveillée avec un sentiment décuplé de solidarité, en dépit de la diminution du transport.

Nous nous sommes éveillés, a-t-il dit, en remettant des signatures pour faire part aux Nations Unies de notre rejet des agressions de l'empire contre notre frère le Venezuela ; nous nous sommes éveillés en prêtant main forte aux Bahamas pour les aider à se relever après le passage de l'ouragan Dorian, ce qui confirme le concept du commandant en chef Fidel Castro Ruz selon lequel Cuba partage le peu qu’elle a et non pas ce qu’elle a en trop, car en ce moment nous manquons de beaucoup de choses et nous n’avons rien en trop ; mais nous continuerons à apporter notre solidarité à d’autres pays.

De plus, nous nous sommes réveillés avec deux nouvelles encourageantes pour l'économie : la création d’une entreprise mixte avec la Russie dans le secteur industriel et le rejet du blocus par des producteurs agricoles des États-Unis.

Une autre des orientations du Président était liée au suivi des incertitudes, en concordance avec les particularités de chaque ministère. Il a fait le point sur l'analyse en Conseil des ministres des mesures adoptées et, désormais, les visites dans les provinces commenceront à évaluer leur mise en œuvre et à socialiser les meilleures expériences.

Diaz-Canel a une fois de plus fait appel à la sensibilité des cadres et des dirigeants, en particulier pour ce qui est de questions aussi complexes que le transport, tout en exigeant, dans les bureaux d’information à la population et les sites Web, d'être plus actifs dans le traitement des affaires et dans la transmission des réponses.

Dans son intervention, il a également passé en revue les coïncidences et les mystères des dates, car « dans le calendrier cubain, il n'y a pas un jour sans histoire ».

Il a rappelé qu’un « 12 septembre, il y a 21 ans, nos agents qui avaient infiltré des groupes terroristes dans la ville de Miami, en Floride avaient été brutalement arrêtés Aujourd'hui, les Cinq se trouvent dans la patrie où ils sont des héros pour leur dignité et leur résistance ».

Un autre 12 septembre, a-t-il indiqué, mais en 1973, Fidel, en pleine guerre, visitait le Vietnam et reconnaissait l'héroïsme de ce peuple, sa décision et son courage admirables.

Sur la fin de l’émission, Diaz-Canel a une nouvelle fois évoqué Fidel et l'une de ses phrases prononcées en décembre 1991 : « Avec notre fierté, avec notre dignité, avec notre honneur, avec notre patriotisme, avec notre conscience révolutionnaire, avec notre esprit révolutionnaire, nous serons capables de surmonter tous les obstacles qui pourraient se présenter. Mais, en fait, notre peuple - nous pouvons le dire avec fierté - est déjà en train d’écrire une page historique sans précédent. »

Et si la gratitude envers le peuple cubain a marqué le début de son intervention, la fin fut aussi un message de gratitude et de fermeté : « Patria o Muerte, Venceremos ! ».

QUE S'EST-IL PASSÉ À CUBA DANS LES ANNÉES 90 ET POURQUOI CELA NE SE REPRODUIRA-T-IL PAS ?

Ce qui s'est passé pendant les années de la vraie période spéciale n’a rien à voir avec ce qui se passe aujourd’hui, a souligné Alejandro Gil Fernandez, ministre de l'Economie et de la Planification.

« Dans les années 1990, le Produit intérieur brut de Cuba chuta de plus de 30 % en peu de temps et le pays fut privé de plus de 80 % de son commerce extérieur. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, car les importations dans l'Île restent stables et nous continuons à diversifier nos exportations », a-t-il affirmé.

« Bien que le pays soit confronté à cette situation énergétique temporaire, nous ne renonçons pas non plus à notre objectif de croissance du Produit intérieur brut pour 2019, une affirmation qui ne nous serait pas permise si nous n'avions pas une garantie raisonnable que nous pouvons y parvenir », a-t-il souligné.

Les principaux efforts sont concentrés sur la prévention de la contraction de l'économie, afin de continuer à aller de l'avant, a-t-il dit.

« Le fait que nous ne revenions pas aux scénarios auxquels nous avons dû faire face dans les années 1990, ne signifie pas que nous n'avons pas encore des choses importantes, y compris travailler à corriger nos propres lacunes internes », a reconnu le ministre.

De plus, lors de son intervention, il a mis en garde contre une réalité indéniable : la possibilité que le siège économique imposé par le gouvernement des États-Unis continue de se durcir. « Des jours plus difficiles pourraient venir, compte tenu des tensions géopolitiques mondiales et de l'aggravation des politiques du président nord-américain Donald Trump », a-t-il souligné.

Malgré le défi imposé par la nouvelle situation, il ne fait aucun doute qu’elle nous permettra d'être mieux préparés et d'élaborer de meilleurs plans pour des surmonter des conjonctures similaires à l'avenir, a-t-il affirmé.

Et d’ajouter : « Aujourd'hui, notre priorité est de travailler à apporter des réponses. Il ne s'agit pas de trouver des justifications, mais des solutions. »

Concernant le soutien du peuple, le ministre Gil Fernandez a signalé : « Nous avons reçu beaucoup d'opinions, de propositions et de plaintes. Ces dernières sont les bienvenues et nous donnent la possibilité de corriger ce qui a été mal fait. »

Afin que la population puisse jouer un rôle de premier plan dans les efforts déployés pour franchir cette étape, les ministères concernés ont offert les téléphones et les courriels de tous les organismes, afin de permettre aux citoyens de déposer leurs contributions, leurs propositions et leurs interrogations.

« Faisons face à cette situation ensemble. Prenons des mesures efficaces que nous puissions systématiser une fois cette conjoncture passée », a-t-il conclu.

 

source : http://fr.granma.cu/cuba/2019-09-24/le-peuple-cubain-a-confiance-dans-sa-revolution

Tag(s) : #Cuba

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