Respect du droit international et de la Constitution d'avril
Le samedi 31 août 2019
Déclarations
Le Conseil portugais pour la paix et la coopération (CPPC) rejette fermement les déclarations du Ministre des affaires étrangères, Augusto Santos Silva, qui constituent une menace directe pour la République bolivarienne du Venezuela et une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures d'un pays souverain.
En menaçant d'une intervention militaire étrangère dans le pays sud-américain à moins de la tenue d'élections, le ministre portugais associe honteusement le nom du Portugal à ceux qui cherchent, à tout prix, à renverser le gouvernement légitime du Venezuela pour ensuite renverser les acquis politiques, économiques, sociaux et culturels des 20 dernières années par la révolution bolivarienne et remettre les ressources naturelles du pays entre les mains des intérêts étrangers, notamment les Etats-Unis.
Cette position viole la Constitution de la République portugaise (que tout gouvernement est tenu de respecter) qui, dans son article 7, énonce les principes régissant les relations internationales du pays, notamment le respect des droits des peuples, l'égalité entre les États, le règlement pacifique des conflits internationaux, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États et l'indépendance nationale. Ces principes s'opposent totalement à la soumission aux diktats des États-Unis qui ont marqué la position du gouvernement portugais sur la question du Venezuela.
Ces déclarations du ministre portugais, en plus d'être illégitimes au regard de la Constitution portugaise, aggravent la position du gouvernement qui reconnaît Juan Guiadó comme "président intérimaire" du Venezuela sans aucun cadre national et international justifié et qui maintient sa complicité avec l'appropriation, par le Novo Banco, de plus de 1500 millions d'euros vénézuéliens pour payer les traitements médicaux des citoyens de ce pays.
Un gouvernement qui respecte la Constitution et le droit international devrait immédiatement et sans équivoque condamner la possibilité d'une agression militaire contre la République bolivarienne du Venezuela et le blocus financier et économique cruel lancé par les États-Unis et suivi par l'UE, qui touche principalement les enfants et les secteurs les plus pauvres de la population vénézuélienne, dans des domaines sensibles comme la nourriture et la santé.
Réaffirmant son entière solidarité avec le gouvernement et les forces bolivariens, le CPPC exige que le gouvernement portugais cesse de s'aligner sur ceux qui veulent imposer leur volonté aux peuples du monde, pour piller au mieux leurs ressources naturelles et humaines, et mette plutôt en œuvre une politique étrangère de paix et de coopération, conforme à la Constitution de la République portugaise, qui consacre dans son texte les principales réalisations de la révolution d'avril qui célèbre en 2019 45 années.
Leadership national du CCMP
9 juin 2019
source : http://www.wpc-in.org/statements/respect-international-law-and-aprils-constitution