
La Paz, 27 septembre (Prensa Latina) Le juriste espagnol Baltasar Garzón a souligné aujourd’hui les transformations économiques, politiques et sociales des 13 dernières années en Bolivie avec l’administration du président Evo Morales à la tête du pays, réalisations qu’il a qualifiées d’indéniables et appelées à poursuivre.
'Nous ne pouvons pas oublier que la Bolivie, depuis que le président Evo Morales a assumé la direction de l’État, s’est transformée fondamentalement, c’est une autre Bolivie', a déclaré Garzón lors d’une conférence de presse après avoir rencontré ici le mandataire.
L’ancien juge espagnol, qui a en son temps collaboré avec le pays sud-américain pour réformer le système judiciaire, a mis l’accent sur l’élaboration de politiques sociales et de politiques visant l’égalité des sexes et l’émancipation des peuples dans la prise de décisions de l’État.
'Je pense que personne ne peut le cacher ou le nier, même ceux qui sont des opposants politiques et je pense qu’ils devraient partir de cette réalité', a-t-il souligné.
Il a affirmé que « Morales est toujours une personne qui, quand on a besoin d’elle et qu’elle doit accompagner les luttes, est présente. Et il est un responsable politique, et cela pour moi est fondamental, qui ne se cache jamais et assume aussi quand tous les objectifs ne sont pas atteints », a-t-il conclu.
Garzón est arrivé ce vendredi en Bolivie pour donner une conférence à l’Université Juan Misael Saracho de la ville de Tarija et réaliser un programme de travail dans le pays.
Précédemment, le chef de l’État bolivien avait souligné que la défense des droits de l’Homme par Garzón renforce la lutte pour la liberté des peuples.
« Nous remercions la visite du frère Baltasar Garzón, juriste espagnol qui, en tant que juge, a lutté contre l’impunité des crimes contre l’humanité de la dictature du Plan Condor en Amérique latine. Sa défense des droits de l’Homme et de la justice renforce la lutte pour la liberté des peuples », a commenté Morales sur son compte Twitter.

En visite hier au Brésil, Baltasar Garzón a appelé le pouvoir judiciaire de ce pays à étudier en profondeur et à abroger les condamnations de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, qui purge une peine de prison politique depuis avril 2018.
« La principale critique de la condamnation est l’absence de garanties légales qui sont fondamentales dans toutes les affaires. Dans le cas de Lula, il n’y a aucune preuve directe ou indirecte », a déclaré Garzón à la presse après avoir rendu visite à l’ancien dirigeant ouvrier au siège de la Police Fédérale de Curitiba, capitale de l’État de Paraná.
Il a indiqué qu’il avait suivi tout le procès, qui avait abouti à l’une des condamnations les plus honteuses jamais prononcées par les tribunaux brésiliens.
Mais non seulement cela, a-t-il poursuivi, il est encore plus absurde que l’ancien président soit toujours en prison politique après tant d’accusations d’irrégularités dans le procès articulé par (l´ancien juge et actuelle ministre de la Justice) Sérgio Moro, en connivence avec les procureurs de l’opération Lava Jato.
Le célèbre juriste européen, qui était accompagné des anciens ministres Tarso Genro et Paulo Vanucchi, a indiqué que « nous étendons la plate-forme en défense de Lula au niveau international. Nous continuerons de rendre compte de cette situation. L’État de droit se mesure à l’impartialité et à l’indépendance de la justice. C’est le seul moyen d’avoir une sécurité juridique », a-t-il souligné.
Garzón, connu pour avoir ordonné l’arrestation à Londres de l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet en 1998, coordonne actuellement la défense du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.
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