Amazonie :Les partis communistes blâment le gouvernement Bolsonaro et les monopoles capitalistes.

Amazonie :Les partis communistes blâment le gouvernement Bolsonaro et les monopoles capitalistes.
 
ICP, 31 août 2019
 
Alors que les feux de forêt ravagent l'Amazonie, le président brésilien Jair Bolsonaro ne semble pas répondre à la pression internationale croissante pour contenir les incendies. Bolsonaro avait précédemment décrit les protections de la forêt tropicale humide comme "un obstacle au développement économique". De plus, ce n'est un secret pour personne que de nombreuses entreprises capitalistes impliquées dans l'agro-industrie brésilienne tireront de gros profits de la déforestation.
 
Le 26 août, Adalberto Monteiro, secrétaire national à la communication du Parti communiste du Brésil (PCdoB), a souligné l'importance de l'unité de la société brésilienne pour protester contre l'incendie en Amazonie et a accusé le Président de la République de la catastrophe environnementale dans cette région. "L'incendie qui a provoqué tant de colère et d'indignation dans la société brésilienne, a annoncé Monteiro, a un responsable : c'est le Président de la République. Monteiro prétendait que Bolsonaro avait mené une série d'actions qui, dans la pratique, encourageaient ces incendies. Le secrétaire national à la communication a déclaré : "La bonne nouvelle est que le large front qui se forme contre le gouvernement bolsonarien a obtenu ce grand renforcement sous la bannière du développement durable de l'Amazonie. L'Amazonie est notre drapeau vient de loin et se lève à nouveau dans notre pays, mobilisant intellectuels, artistes, parlementaires, écologistes qui renforcent aujourd'hui ce cheminement pour la défense de la démocratie, des droits et de la souveraineté de notre pays".
 
Le Parti communiste brésilien (PCB) a publié sur son site Internet un article sur la catastrophe de l'Amazonie et les intérêts impérialistes au-delà. L'article expose le conflit rhétorique entre Emmanuel Macron et Jair Bolsonaro, dans lequel le gouvernement français tente de se présenter comme " le plus grand défenseur de la biodiversité et de la nature " tandis que Bolsonaro se lève pour se dresser comme " un combattant de la souveraineté nationale contre la mentalité coloniale des Européens ". Le rôle hypocrite de Bolsonaro est strictement réfuté. Au lieu de cela, il est décrit comme "un paillasson qui s'agenouille devant l'autel de Trump et des États-Unis". Et la preuve de son hypocrisie est l'accord commercial Mercosur-UE qu'il a signé, en fait, un pacte d'asservissement des travailleurs brésiliens pour des conglomérats européens dont il croit combattre la mentalité colonialiste. D'autre part, en rappelant que les intérêts voraces de l'impérialisme et de ses monopoles sont bien les destructeurs des richesses naturelles dans le monde, l'article prévient que la brutalité de Bolsonaro ne peut nous conduire à tomber dans le piège de l'impérialisme. Il est déclaré : "Dans la lutte contre Bolsonaro, nous ne devons pas oublier d'exiger que les grandes puissances capitalistes retirent leurs mains de nos ressources naturelles."
 
Le 27 août, la Jeunesse communiste de Grèce (KNE) a organisé une mobilisation sur la place Syntagma (devant le parlement grec), contre la catastrophe environnementale qui se déroule en Amazonie. Le but de la mobilisation était d'informer la population et elle a été suivie d'une manifestation à l'ambassade du Brésil. Le Conseil central de la KNE a critiqué la "sensibilité" hypocrite des gouvernements de l'UE et du G7, y compris le gouvernement de la DS et SYRIZA, qui ont tous deux de lourdes responsabilités dans les grandes catastrophes environnementales. La KNE a annoncé que la protection de l'environnement ne peut être laissée entre les mains des exploiteurs qui sont responsables de la situation dans laquelle nous vivons, mais qu'elle peut devenir un élément de la lutte pour renverser ce système et ceux qui le servent.
 
Le 24 août, le Parti communiste du Bangladesh a condamné le rôle antipopulaire du gouvernement brésilien au pouvoir dirigé par son président d'extrême droite Jair Bolsonaro pour sa politique anti-environnementale. Le Parti a fermement demandé à l'ONU d'enquêter sur cette catastrophe et de punir les coupables. Le même jour, le Parti socialiste du Bangladesh a organisé un rassemblement de protestation devant le club de presse de Dhaka pour exiger une action rapide afin de mettre fin à l'incendie massif en Amazonie. Au cours de la manifestation, les orateurs ont lancé un appel à tous les pays d'Amazonie pour qu'ils s'unissent afin de le sauver. Ils ont également exigé la fermeture immédiate de la centrale au charbon désastreuse de Rampal, près de Sundarban, la plus grande forêt de mangroves du monde

source :  http://icp.sol.org.tr/americasa/communist-parties-amazon-rainforest-fire