LE magnat président Donald Trump a insisté sur l’idée du blocus naval comme une option à envisager contre la République bolivarienne du Venezuela et, selon le portail étasunien Axios, cité par le site Mision Verdad, ce serait un embargo direct des côtes vénézuéliennes « pour empêcher les marchandises d'entrer et de sortir du pays »
Auteur: Rédaction internationale | informacion@granma.cu
28 août 2019 16:08:36

Selon le Washington Examiner, les États-Unis pourraient poster deux porte-avions près du Venezuela en une semaine. Photo : Institut de stratégie
LE magnat président Donald Trump a insisté sur l’idée du blocus naval comme une option à envisager contre la République bolivarienne du Venezuela et, selon le portail étasunien Axios, cité par le site Mision Verdad, ce serait un embargo direct des côtes vénézuéliennes « pour empêcher les marchandises d'entrer et de sortir du pays ».
Les analystes de Mision Verdad soulignent que « le blocus naval des côtes vénézuéliennes ferait exploser le conflit actuel et lui donnerait un caractère violent, belligérant et clairement militaire. Un état de guerre conventionnel avec des tactiques non conventionnelles, où les ressources du Pentagone pourraient ne pas suffire », mais avec l'appui d’agents sous contrat paramilitaires et « profitant du statut de base de la Colombie pour le déploiement, cela pourrait être une option » envisagée par les États-Unis depuis plusieurs mois.
La Maison-Blanche a opté pour une stratégie de sanctions à l'encontre de Caracas qui n'a pas eu les résultats escomptés, car même si les difficultés économiques de ce pays sud-américain se sont aggravées, elles n'ont pas été suffisantes pour renverser le gouvernement dirigé par le président Nicolas Maduro Moros.
À première vue, l'éventualité d'un blocus pourrait être l'une des options envisagées par les États-Unis, cependant « pour un déploiement militaire naval de ce type, ils auraient besoin des forces déjà à l’œuvre sous d'autres latitudes, y compris celles de l'OTAN », signale Mision Verdad.
« Ce que favorise l’information d’Axios, c’est une plus grande spéculation sur la situation au Venezuela, en cas d'embargo total sur l'économie du pays » estime la publication. C'est aussi l'expression des « frustrations du président magnat de ne pas avoir vu son homologue Nicolas Maduro expulsé de Miraflores » et du fait des erreurs du dénommé « Cabinet Guaido », que le gouvernement des États-Unis a soutenu dès le début, et qui l’a ridiculisé en raison, entre autres, des « intérêts financiers personnels et transnationaux » de ses membres.
« L'administration étasunienne osera-t-elle vraiment donner à Trump du temps politique (avec les élections présidentielles en 2020), militaire (avec plusieurs fronts ouverts sous d'autres latitudes), financier (achat d'armes, financement d’agents sous contrat, etc.) pour démarrer une opération de cette envergure ? », s’interroge Mision Verdad.
« Le commandement Sud peut-il se charger de ce plan ? La Colombie, le Brésil et le Guyana se joindraient-ils à l'embargo transfrontalier, totalement illégal au regard des traités internationaux ? Washington croit-il que les pays qui ne font pas partie du Groupe de Lima, au sein de l’OEA, sous la direction de Luis Almagro resteront silencieux ? A-t-il pensé que la Russie, par exemple, ne condamnerait pas cette mesure et soutiendrait activement son allié vénézuélien ?
source :
http://fr.granma.cu/mundo/2019-08-28/un-blocus-naval-du-venezuela-est-il-possible