Les États-Unis constituent la menace la plus grave de ces cinq dernières décennies pour la paix dans la région
Le 26 juillet 2018, alors que nous commémorions le 65e anniversaire de l’attaque de la Moncada, et le 1er janvier de cette année, à l’occasion du 60e anniversaire du triomphe de la Révolution, j'ai mis en garde contre le scénario adverse qui s'était fait jour et la résurgence de l'euphorie et de l’empressement de nos ennemis à détruire l'exemple de Cuba.
Auteur: Raul Castro Ruz | internet@granma.cu
7 août 2019 09:08:51
Photo: Archives
Le 26 juillet 2018, alors que nous commémorions le 65e anniversaire de l’attaque de la Moncada, et le 1er janvier de cette année, à l’occasion du 60e anniversaire du triomphe de la Révolution, j'ai mis en garde contre le scénario adverse qui s'était fait jour et la résurgence de l'euphorie et de l’empressement de nos ennemis à détruire l'exemple de Cuba. À ces deux occasions, j'ai exprimé ma conviction que l'empire resserrait son étau sur le Venezuela, le Nicaragua et Cuba. Les faits ont confirmé cette observation.
La région que Marti appelait Notre Amérique avait réussi il n’y a pas si longtemps à consolider l'indépendance régionale, dans un climat de paix, de coopération et d'harmonie entre ses États membres.
Au nom du principe de l'unité dans la diversité, des progrès soutenus avaient été accomplis vers l'intégration, la complémentarité et l'accord entre tous pour résoudre les problèmes économiques et sociaux de nos peuples.
L'Amérique latine et les Caraïbes ont été déclarées Zone de paix et des progrès ont également été réalisés dans l'établissement de relations plus respectueuses avec les voisins du Nord.
Le scénario d'aujourd'hui est différent. L’actuel gouvernement des États-Unis et son ambition hégémonique à l'égard de la région constituent la menace la plus grave de ces cinq dernières décennies pour la paix, la sécurité et le bien-être en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Dans la poursuite des objectifs de domination, des coups d'État ont été orchestrés durant plusieurs années, dans un cas un coup d’État militaire et dans d'autres des coups d’États de nature parlementaire pour évincer des présidents progressistes du pouvoir et, afin d'éviter la percée de dirigeants de gauche, dont la participation aux élections a été empêchée par le biais de campagnes médiatiques et de procédures judiciaires obscures. Dimanche dernier a marqué le premier anniversaire de l'emprisonnement injuste du camarade Inacio Lula da Silva, dont nous exigeons la liberté.
Malheureusement, il y a des gouvernements et des forces politiques qui suivent de manière irresponsable l'impérialisme dans cette escalade belliqueuse.
Le harcèlement incessant contre la République bolivarienne sœur du Venezuela, par le recours à des méthodes de guerre non conventionnelles et l'asphyxie économique, est le principal foyer d'agression, mais cette menace nous concerne tous.
Le gouvernement vénézuélien et le peuple chaviste sont en train d’écrire des pages admirables de résistance. Ce qui se joue aujourd’hui sur le sol bolivarien, c’est de savoir s’il est vrai que les nations d'Amérique latine et des Caraïbes ont le droit à l'autodétermination, si le pouvoir souverain appartient au peuple ou à un gouvernement étranger, s'il est acceptable qu’un pays puissant détermine qui sont les dirigeants d'un État indépendant, si les normes et les principes régissant les Nations Unies ont une valeur réelle ou sont lettre morte, si les peuples de la région resteront passifs devant l’usurpation d'un pouvoir souverain dans un pays frère, ou réagiront en s’opposant à ce crime.
Nous ratifions depuis ce Parlement notre solidarité et notre soutien les plus fermes à la Révolution bolivarienne et chaviste, au président Nicolas Maduro Moros et à l'union civique et militaire de son peuple.
Aux plus de 20 000 coopérants cubains, dont 61% de femmes, qui effectuent une mission au Venezuela, je leur transmets notre profonde reconnaissance pour leur engagement et leur dévouement à la noble et profonde mission humanitaire qu'ils accomplissent au service des familles de cette nation sœur.
SOURCE : EXTRAIT DU DISCOURS PRONONCÉ PAR LE GÉNÉRAL D'ARMÉE RAUL CASTRO RUZ, PREMIER SECRÉTAIRE DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI, LORS DE LA 2e SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA 20e LÉGISLATURE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE DU POUVOIR POPULAIRE, À L'OCCASION DE LA PROCLAMATION DE LA CONSTITUTION DE LA RÉPUBLIQUE, LE 10 AVRIL 2019.