
Brasilia, 7 juillet (Prensa Latina) De nouvelles fuites publiées aujourd'hui par la presse brésilienne révèlent que l'ancien juge Sérgio Moro a ordonné aux procureurs de l'opération Lava Jato de révéler des informations (sous enquête secrète) de la société Odebrecht sur la corruption au Venezuela.
Les messages diffusés par le site The Intercept et analysés par le journal Folha de Sao Paulo et le portail révèlent que des membres de Lava Jato se sont mobilisés pour s'ingérer dans la politique intérieure du Venezuela, exposant des informations après avoir reçu en août 2017 une suggestion de Moro, actuel ministre de la Justice du gouvernement Jair Bolsonaro.
Selon le rapport, l'intention de révéler des informations secrètes compromises contre l'administration légitime du président vénézuélien Nicolás Maduro, agissant politiquement, ce qui n'est pas le rôle du ministère public fédéral, viendrait à un moment très tendu.
En juillet de la même année, les États-Unis ont menacé Maduro de nouvelles sanctions et, à cette époque, le Brésil entretenait toujours des relations normales avec le Venezuela.
Selon d'autres sources journalistiques, la divulgation non autorisée d'informations confidentielles par des procureurs pourrait théoriquement caractériser l'infraction prévue à l'article 325 du Code pénal, qui punit jusqu'à deux ans de prison un agent public qui "révèle qu'il est au courant de l'accusation et qu'il doit rester secret ou faciliter sa divulgation.
Il est peut-être temps de rendre publique la dénonciation par Odebrecht des pots-de-vin au Venezuela ", a déclaré l'ancien magistrat Moro à cette occasion.
Devant le conseil, le procureur Deltan Dallagnoll, coordinateur de Lava Jato répond : " Je suis d'accord. Il y a certaines limites à l'accord, alors nous devons voir comment nous nous y prenons. Qui plus est, je pense qu'il est temps de porter ici des accusations de blanchiment d'argent international contre les responsables, s'il y a des preuves.
Tandis que Moro et Dallagnol ont articulé le procès contre le Venezuela, les membres du groupe de travail de Lava Jato ont exprimé leur inquiétude quant aux risques.
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